Tout d’abord, définir l’infusion ?
La tisane alors ? En fait, c’est un large terme qui englobe la technique de l’infusion et d’autres techniques traditionnelles.
L’ aromate est forcément une plante qui a la capacité d’aromatiser ! Ainsi le basilic, la coriandre, le cerfeuil en font partie et on peut facilement les faire pousser dans un potager intérieur. Bon… et la menthe est plutôt une plante aromatique.
Le thé est une boisson contenant de la théine et provient de l’infusion des feuilles de théier.
C’est clair ou je vous ai déjà perdu ?
Techniques de la tisane
La plus utilisée ? c’est l’infusion ! Extraction des arômes par dissolution dans un liquide initialement bouillant puis refroidi. Bergamote, mélisse ou camomille… vous connaissez ? Il faut verser de l’eau frémissante sur les plantes pendant 5 à 10 minutes avant filtrage.
Mettre les plantes dans l’eau froide puis les faire bouillir s’appelle une décoction ; cela permet d’extraire plus de substrats des plantes, paraît-il.
Alors que la macération est un contact de la plante avec de l’eau à température ambiante pendant une durée de 30 minutes à 4 heures.
Expert maintenant ?
De la terre à l’infusion…
« Grain de méliss » est une jeune entreprise gérée par Sarah Mell, ingénieur agricole, ayant souhaité se spécialiser dans les plantes séchées. De là, les infusions n’ont plus de secret pour elle ! 36 espèces différentes sont cultivées sur 1 hectare de terre, la plupart sous les rais du soleil bretillien, hormis la verveine et le basilic, plus fragiles sous deux serres.
Les semis sont empotés mi-février et mis en terre un mois plus tard… Puis selon le climat, la douceur des températures et la clémence des vents, le bouton deviendra fleur. Juin sonne l’heure de la récolte, temps où Sarah avec sa faucille arpente les rangs et coupe méthodiquement les plantes.
Respect d’un équilibre naturel
La terre est en devenir biologique, 3 années étant nécessaire pour ce label. Un équilibre naturel répond alors à la force attractive des insectes pour les fleurs. Ainsi sans aucun produit de synthèse, la destruction des plants par les « ravageurs » (puceron, mouche, altise…) est canalisée par des insectes « auxiliaires » (larves de coccinelles ou de chrysopes).
Les maladies fongiques sont aussi à surveiller lors d’un climat doux et trop humide. Et seul, l’acte préventif de la récolte, permettra l’éradication du mildiou ou de la rouille qui pourraient noircir les têtes de basilic ou de menthe.
L’atelier, antre du savoir-faire
Après la récolte des plants, tiges et feuilles sont coupées par le hachoir et récupérées par des claies. Elles seront insérées ensuite dans un séchoir, qui extrait l’eau à l’aide d’un déshumidificateur.
Pour exemple, le basilic véhicule 90% d’eau… Après 48 heures en moyenne, les plants séchés sont conditionnés dans des barils en kraft pour favoriser l’aération, tout en gardant l’arôme ! Ce procédé, dans une température ambiante contrôlée, permet de garder les herbes une année.
De quoi, pendant quelques mois, ensacher des paquets de 25 gr pour une future vente.
Sarah me raconte alors son envie de marier au mieux les couleurs et les arômes pour les consommateurs.
Ayant goûté chaque plante, elle en connaît toutes les richesses pour les assembler et valoriser les subtilités d’une infusion.
Ensuite les marchés ou les magasins locaux écouleront les saveurs colorées.
Projets, des idées plein la tête !
Des paillis (biologiques bien sûr !) viendront bientôt compléter les installations en place pour maintenir l’humidité nécessaire.
Idée d’une micro-serre sous la serre pour cultiver des plantes tropicales, telle la citronnelle, le curcuma ou gingembre… Et donc des arômes à venir !
Un partenariat existe avec un glacier biologique… peut-être que l’agastache anisée glacée sera une nouvelle recette ?
Tout est réalisé à la main du plant à la récolte, du désherbage à l’arrosage. Mais ce dernier sera bientôt facilité par la création d’un puits dans le champ – relié à un système d’irrigation – qui évitera les « allers-retours » entre un ancien puits lointain et les plantations. D’ailleurs un financement participatif sera bientôt en ligne, de quoi nous donner des idées ?
Autre article à découvrir avec familyevasion “le manioc, un réel savoir-faire” !
Cet article me plait car j’aime énormément la nature et toutes les plantes.
J’encourage Madame Sarah MELL car c’est un métier très passionnant qui demande beaucoup.
J’imagine derrière mon ordi toutes ces senteurs.
Merci pour cet article.
Sarah te lira certainement… Merci pour elle. C’est une passion qu’elle fait vivre je pense. A bientôt !
De la tisanière à l’aromathérapie il y a ….1 pas. Instructif comme article et je rejoins Jacqueline avec les senteurs….
C’est vrai un pas… d’ailleurs j’ai posé la question mais une formation supplémentaire est nécessaire si j’ai bien compris.
On ne dira plus “boire” mais “déguster” du thé. On reconnait les passionnés qui ne considèrent pas leurs activités comme travail. Merci ma Sister de changer notre regard sur ces choses simples.
Merci à toi pour ce retour encourageant ! C’est vrai que cette activité est passionnante ! A bientôt !
C’est bien comme initiative, je crois que l’herboristerie créole le fait en Martinique…
oui, je pense… sinon on demande à Sarah d’exporter ? 😉
J’ai beaucoup aimé ce reportage instructif. Merci !
Merci… moi aussi, j’ai appris ! A bientôt !
Bonjour / voici le retour de Sarah pour tous les commentaires lus ci-dessus /
“merci à tous pour vos encouragements , tous ces retours positifs nous donnent beaucoup d’énergie et nous permettent d’avance r! ” Sarah Mell
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