Lavandière, métier d’eau et de cendres
Métier aujourd’hui disparu…
Lavé lenj larivyè était ce temps imparti à rendre propre la garde-robe.
Dans la sphère domestique, laver le linge de diverses familles, par la lavandière, permettait à de nombreuses familles de paraître « endimanchées » et ce, en toutes occasions.
Les notables, les directeurs d’usines, les fonctionnaires avaient alors recours à cette main d’œuvre qui connaissait les « dessous » des familles.
A la source pour une eau plus claire… à l’eau de cendres de charbon pour un linge plus blanc… à la force du poignet pour un col plus propre !
La lavandière ne mélangeait aucunement les tissus ou étoffes : chaque jour était consacré à une famille plus précisément. Du lundi au vendredi, elle « montait » à la rivière, où elle frappait le linge sur des roches polissées. Puis rincé, étalé et « la blanni an soley».
Le savon ? de Marseille parfois, à moins que l’arbre à savon, avec ses « noix de lavage » finissait le geste quotidien.

Forgeron, connais-tu la chanson ?
« Tous les matins, au lever de l’aurore, j’entends frapper les alertes marteaux du forgeron, plus matineux encore que l’alouette et le gai passereau… » me chante Tatie, 94 ans.
Elle se remémore comment les « ting tong » du fer enchanté répondait à cette chanson apprise sur les bouts des doigts pour la fête du forgeron ! C’était avec la fanfare de son école. Le maitre de musique s’était alors employé à la répétition de la chansonnette pour le jour dédié. Et les enfants défilaient, main dans la main, pour honorer ce métier d’artisan !
Le forgeron tapait de toute sa poigne pour donner forme à une pièce unique, qu’il vendra directement à l’acheteur : pioche, coutelas, mais aussi fer à cheval rougi au feu de bois.
Le maréchal ferrant prenant alors le relai pour ferrer les chevaux de l’habitation.
Autrefois, les chevaux allaient à la forge. Aujourd’hui, c’est le maréchal-ferrant qui se déplace avec sa forge ambulante. Car à la différence du forgeron, ce métier est resté bien présent dans notre société. Dû à la floraison des centres équestres.
Tailleur d’habit, métier au geste précis !
Le métier de tailleur d’habit demandait minutie. Au centimètre près, le ruban défilait sur les formes masculines. Peu de femmes y recourrait.
La confection de costumes sur rendez-vous était un temps important en amont d’une célébration ou autre fête annuelle : Pâques, Toussaint, 14 juillet… Souvent entourée de femmes couturières, le tailleur et les machines à coudre surlignaient les côtes et les ourlets.
Ce métier a totalement été « revisité » quand les colporteurs dit les « syriens ou libanais » sont apparus ; allant de maisons en maisons, ils apportaient du linge déjà cousu, avec diverses tailles. La lingerie féminine a alors inondé le marché, pour le bonheur des plus coquettes.
Même les chaussures n’appartenaient plus aux mains du cordonnier… sandales en cordes ou alpagates ont alors été remplacées par les « plastiques » ou les « chaussures en pneu » du temps de l’Amiral Robert ! Une autre histoire…
Sincères remerciements à Tatie Nadette pour le conte et la richesse de ses anecdotes 😉 : un voyage dans le temps !
Egalement un grand Merci à Ludovic Louri pour les objets disposés.
Super beau texte bien rédigé 😉
Merci… Tatie Nadette a tant à raconter que c’est un plaisir de le mettre en pages…
👍😊
Merci et à bientôt pour de prochaines lectures !
😍👍🏾
Merci Cecy ! Un partage des années passées pour les plus jeunes d’entre nous… 😉
Un voyage humain dans le temps pas si lointain. La poésie en plus….lecture agréable. Merci pour cette visite qui sent le frais du linge lavé…👍🏼
Il est vrai que la mémoire sensorielle est bien active avec les détails donnés par Tatie ! 😉
Cool !
Merci So pour cette appréciation « djeun » !
A bientôt ma puce.
Merci pour ce coup d’oeil sur la vie de nos aînés !
Merci pour ce retour ! Et oui… la vie des ainés est riche en histoires, anecdotes et chansons !
Les photos sont magnifiques.
Merci pour l’article qui rappelle des souvenirs.
C’est vrai que l’on chemine sur les souvenirs d’Antan avec Tatie Nadette !
A bientôt
Coucou,
Merci pour ce beau témoignage.
Cela m’a rappelé les métiers disparus d’Avranches : fin des années 60, il y avait encore un monsieur qui livrait le lait dans de grands bidons sur sa carriole. Je m’en rappelle très bien encore… mais les lavandières je n’en ai pas connues !
Gros bisous en attendant de lire avec intérêt le prochain article !
Les métiers disparaissent… comme cette camionnette conduite par le boulanger qui livrait chez ma grand-mère. Parfois le métier reste mais se transforme…
A Bazouges, si tu te rappelles à l’entrée du village (sur la gauche), un lavoir où de nombreuses lavandières se rencontraient dans les années 60 également. Puis la machine à laver le linge est apparue… raréfiant cette main d’oeuvre.
Merci pour cet échange ;).
👍🏿
Contente que tu apprécies cette lecture, qui nous ramène vers un autre temps…
En effet merci à Tatie Nadette. J’ai surtout apprécié l’histoire des Lavandières. Non je n’étais pas lavandière moi-même mais enfant j’ai connu les jours de lessive à la rivière avec toutes les opérations qui en font partie: battre le linge sur les roches, la blanni, la moussache et le bleu?? et les concours de « pchitt entre les deux mains »?? et surtout les jeux, la pêche aux écrevisses avec mes frères et soeurs à Grand’Rivière où nous nous baignons insouciants à côté de lavandières. C’était de belles journées. L’insouciance quoi pour nous les enfants!
Wouah, on s’y croirait ! Incroyable cette description si authentique qui nous transporte… cela me confirme l’idée (un jour à venir…) d’interroger une personne pour nous raconter un jour de pêche ; qu’en penses-tu Josiane ?
Bonjour Caro,
C’était beau autrefois bien que laborieux mais ça avait son charme !
À Grand Rivière j’en vois quelques unes qui lavent le linge 👌🏼
Oui Chabine, quelques lavandières encore dans cette commune… beau mais difficile comme condition…
Le progrès a du bon, dit-on !