Médiation animale, pourquoi faire ?
D’abord définir la médiation animale n’est pas si simple…
Pourtant la notion n’est pas nouvelle ! Dès le 9ème siècle, on retrace l’assistance des animaux dans le soin ou pour l’accompagnement d’une population dite « vulnérable ».
Mais ce n’est qu’en 1950, que le terme prend réellement sa dimension thérapeutique par l’américain Boris Levinson.
En effet, ce psychologue avec son chien, a permis à un jeune autiste de s’ouvrir à la communication, jusque-là hermétique.
Le mot « catalyseur social » est alors avancé…
Aussi la médiation animale regroupe diverses pratiques. L’équithérapie, l’assistance par l’animal, la zoothérapie… Des termes où l’animal améliore une communication gestuelle, déficitaire dans certaines pathologies.
Les objectifs
Apporter du bien-être est sans contexte la primauté de la pratique. Apaiser les émotions ressenties parfois non exprimées, rassurer dans une institution qui impose nombre de règles. Ou encore répondre à des besoins propres à l’individu, qui aura par le toucher d’un pelage, la notion d’une intimité ressourçante.
La médiation animale aborde le côté rééducatif. Par exemple la dextérité par le brossage, le maintien de l’équilibre lors d’une promenade du chien en laisse.
Même le gain articulaire, par un jet de balles peut être recherché.
La valorisation de chaque geste est alors la clef d’un schéma corporel et psychique positif.
Christine témoigne “l’équithérapie a donné confiance à Laura (ci-dessous), qui est toujours contente de monter à cheval. Son équilibre postural s’est nettement amélioré, et surtout elle “sourit de plaisir”, ce qui est rare chez les enfants autistes”.
Le versant cognitif est ciblé par le personnel de santé qui choisit les patients pour l’atelier. En effet, ce personnel repère au mieux les objectifs à améliorer. Tel un repli sur soi ou une dépression qui isole la résidente jusqu’à se murer dans sa chambre… Une mémoire en « pointillé » sera aussi optimisée par la séance. L’intervenant est alors le lien entre le chien (sous sa responsabilité) et “son” patient. Une communication instinctive naît entre l’animal et l’individu… car le chien choisit son « interlocuteur » !
Ainsi les « hyperactifs » peuvent trouver – grâce à l’animal – un ancrage attentionnel. La saturation verbale n’existe plus, l’échange avec le chien (ou un autre animal) reposant sur des gestes bien cadrés.
Quels types d’animaux ?
Ami fidèle et à nos côtés depuis l’ère des loups, le chien est le plus connu des médiateurs. Mais les oiseaux, les cochons d’Inde, les chevaux… Même les dauphins (delphinothérapie) ont répondu à des besoins spécifiques après des traumatismes importants.
L’assistance par l’animal, éduqué et donc entièrement maitrisé, permet dans certains chocs post-traumatiques des améliorations notables. Là où la médecine conventionnelle reste un échec.
Ainsi la thérapie assistée par l’animal éveille des réactions bienfaitrices. Elle améliore de façon prégnante le potentiel psycho-affectif de l’individu.
Médiation animale, en faire son métier ?
L’intervenant en médiation animale n’est pas toujours un thérapeute.
Par contre il est au contact d’une population porteuse de déficits (spectre autistique ou encore un processus neurodégénératif).
De multiples formations sont en place pour répondre au générique de « médiation animale ». Chacun pourra, dans son parcours professionnel, mettre en place sa compétence au service de l’autre par l’animal éduqué.
Sur le territoire, l’association des Manicoubleus propose une approche de cette médiation animale. Charline Souchet (ergothérapeute) et Régine Mauconduit (comportementalisme) en sont les organisatrices.
Ainsi, le bout d’une laisse, permet aussi la rencontre de l’Autre…
Article original qui renforce l’idée que l’humain ne peut se priver de son environnement vivant et que les relations avec le monde animal sont indispensables…comment se pratique la delphinothérapie?
Toujours un plaisir de lire et de découvrir vos merveilles.
Hey Ghislaine, très gentil de ta part ; as-tu un sujet souhaité ?
D’ailleurs, tu m’avais donné celui des bijoux confectionnés par Frédéric Melon, tu te rappelles ?
La delphinothérapie se déroule dans des delphinariums, et pose bien sûr le problème du bien-être animal. Ce sont les ultra-sons des dauphins qui auraient un effet bénéfique sur certains handicaps, tout autant que le contact visuel ou les caresses données. Cette zoothérapie est bien sûr controversée.
Un lien sensitif… dans les deux sens.
Et une mise en éveil.
Merci
Coucou… Thérapie grâce aux animaux et à la médiation animale…je découvre.
Merci!
Super Teddy pour cette découverte !
Et en plus, cela existe sur le territoire.
C’est vrai Danielle… dans les deux sens : les animaux ayant ce ressenti si communicateur.
Publication très explicite et thème du site intéressant 🤔
Merci Thérèse de l’intérêt porté !
Très belles Photos.
Le thème est très clair et très enrichissant.
Bravo👍👏
Je découvre à nouveau un article très original. Merci à Family Evasion.
Merci à toi, Jacqueline.
Merci Agi, contente que les photos te plaisent ; j’ai eu des retours sur celle de garde, la main sur la tête du chien… Elle nous entraine dans nos songes…
Merci beaucoup pour cet article bien clair !
Hello Pupuce, gentille ton appréciation !
Très bon article qui résume parfaitement les buts visés et les bienfaits qui en découlent ! Merci.
Super Laurence, ton commentaire est très encourageant ; après la formation, on ira avec Molly dans les EHPAD… une autre aventure au bout de la laisse.
Merci👍🥰
A toi également Régine.
Il est bien cet article, j’aime beaucoup !
Top Ivane, ta participation a été importante dans ton cursus professionnel je pense… à suivre. lol
Super ton article.
Merci et bravo.
Merci pour ton encadrement Charline et pour ce retour positif.
Bonjour Carole.
Je ne connaissais pas le sujet. Je suis donc enrichie après la lecture de ton article.
Mais pas seulement le sujet…. : et deux mots de plus que je ne connaissais pas!
À cela, il faut ajouter que ta prose a quelque chose d’original qui donne envie de continuer la lecture.
Je crois que tu pourrais rendre n’importe quel sujet intéressant.
Ce qui me donne envie de te lancer un défi….
Bon Clara… Super pour la prose… mais je deviens curieuse, alors :
Première question, quels sont les deux mots ?
Deuxième question, quel est le défi ? Je m’en doute un peu, mais attends la réponse “fébrilement”… Lol.
Très intéressant ! 👍🏽
Merci Nat, contente que le sujet te plaise.
Je connaissais le mot “prégnant” en anglais mais pas en français.
Le 2eme, je le connaissais (catalyseur) mais j’ai aimé son emploi.
Pour le défi…je réfléchis encore!
😉
J’ai appris également en écrivant… delphinothérapie, je ne connaissais que le sens.
La pression monte pour le défi ! La réflexion amène la sagesse non ? 😉
L’ animal est un moyen pour un individu de lâcher prise.
L’animal devient alors, un support, facile voire docile, pour aider, suivre, accompagner une personne aux besoins particuliers.
L’ équithérapie ou promener un chien ou un chat permettent de développer les sensibilités d’une personne. Quelque soit l’ âge ou les besoins à cibler, il faudrait développer les associations d’aides animales.
Merci Carolle pour cet article porteur d’espoir.
L’animal a maintenant ses droits… et il est important de concilier avec respect tout ce qu’il sait et peut nous partager. Certaines associations sont au coeur même de ce chemin.
Merci à toi.
J’accompagnais des jeunes les samedis pour des ballades et rencontres avec des chiens et maîtres bénévoles .
Très belle expérience pour moi et eux !
Au top de rapporter ton expérience !
J’ai visité un EHPAD, mais comme tu le précises les jeunes sont très sensibles aux animaux et à leurs apports affectifs.
Merci Sarah.
Ce dernier article me fait dire que je prendrai un chien quand je serai à la retraite (pour le moment il serait tout seul la journée, donc pas top !).
Article très interessant…
Très contente de savoir que cet article puisse de donner l’idée d’acquérir un chien… Trois à notre domicile nous remplissent de joie !
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