Le gribouillage, source de satisfaction pour l’enfant
Sommes-nous ou devenons – nous source de créativité ?
L’ enfant barbouille puis gribouille avant de devenir un dessinateur figuratif. Cette incroyable évolution humaine, qui suit l’aspect logique de la cognition, passe par des traits de crayon informels à des représentations plus intentionnées.
A l’origine le plaisir… moteur et sensoriel, qui est une action avec ses conséquences directes et visuelles. D’où l’idée de « remplissage » en recommençant le geste.
La satisfaction visuelle ne cesse alors d’augmenter avec l’apparition de formes évocatrices. Le geste, moins fractionné, ralentit et rejoint la fonction symbolique qui sommeille en nous.
Par le dessin, l’enfant s’exprime… crée… et s’approprie la réalité environnementale qui le définit. Ainsi « le plus et l’autrement » s’enrichiront progressivement pour s’approcher d’arabesques de plus en plus expressives. Le bonhomme « têtard » deviendra le gentleman ou la princesse de nos rêves. Étape si importante du développement psychomoteur lié à notre essence et par conséquent à cette matrice qu’est l’estime de soi.
Quelles compétences sont en jeu ?
Le dessin est un véritable point de départ pour les différents apprentissages de la vie.
Que ce soit par l’écriture (la pensée qui s’inscrit dans le langage écrit), ou les mathématiques (le langage devient alors abstrait et symbolique), le rapport au monde se modifie par des perspectives, des espaces, ou encore des proportions sur une feuille dessinée.
Les compétences sont alors élargies outre la maitrise du geste, le développement de l’attention, l’organisation temporo-spatiale, les représentations mentales… et même l’autonomie intellectuelle sont appelés à se multiplier par des choix et une planification de l’activité.
Enfin le jeu des formes nouvelles sollicite la créativité … source de connexions neuronales au service de la cognition.
Quel est le support de la créativité ?
Ainsi la neuroscience décrit la créativité comme l’implication de processus cognitifs, de voies neuronales et d’émotions.
Les données les plus récentes, mises en évidence par les IRM fonctionnelles, confirment que la créativité dépend de la connectivité entre plusieurs régions du cerveau et repose sur l’interaction entre plusieurs réseaux cérébraux. Principalement deux réseaux, le réseau du « contrôle exécutif » et le réseau « par défaut » sous-tendent cette activation cérébrale. Alors que ce dernier joue un rôle dans la génération spontanée d’idées, le réseau du contrôle exécutif les sélectionne.
La créativité fait donc appel à la fluidité et à la flexibilité de l’organisation de nos connaissances dans la mémoire sémantique. Cette mémoire est le stockage de nos connaissances sur le monde (objets, concepts, situations…).
Pour exemple, la mémoire sémantique est la connaissance du nom de la capitale de l’Italie sans avoir visité ce pays … Donc cette mémoire est sollicitée en permanence pour créer car elle est reliée à nos savoirs fondamentaux.
La créativité permet aussi changer de perspectives et de restructurer notre conceptualisation mentale d’un problème. On peut ainsi envisager d’autres types de réponses possibles. C’est aussi appelé le phénomène « Eureka » (ou insight) pour une solution qui apparait de façon soudaine !
Comment améliorer sa créativité ?
« La nuit porte conseil …». Combien de fois avons-nous entendu cet adage qui n’est pas que du bon sens. En effet, le sommeil facilite la créativité et son effet bénéfique sur la capacité de résoudre des problèmes ou de trouver des idées originales est bien réel. La science en étudie les mécanismes, pas encore entièrement élucidés à ce jour.
Les émotions sont le deuxième facteur pour favoriser la créativité mais seulement l’émotion positive pourrait stimuler la recherche d’idées et permettrait d’élargir ses associations sémantiques.
En bref, soyons heureux pour découvrir le monde de façon novatrice !
Enfin, selon des modèles théoriques, la motivation serait un levier majeur de créativité.
Les challenges, les défis… sportifs ou autres sont donc bien utiles.
Pourquoi favoriser la créativité ?
Ainsi nous l’avons vu, les avantages à la créativité découlent d’une stimulation cognitive énergisante.
Trouver des solutions par l’émergence de concepts nouveaux, développer sa confiance en soi et repousser ses propres limites, améliorer ses relations sociales par la confrontation avec l’autre, mettre son talent au service d’une production intrinsèque… augmenteront la sensation d’une sérénité.
Car l’estime de soi, et être en accord avec le Soi, seront au cœur de ce chemin.
Que ce soit la peinture, la musique … ou nos « bonhommes dessinés » (pour revenir à nos moutons !), ces activités ludiques n’ont pas leur égal pour rasséréner et régénérer.
Alors pour résumer …. « On dessine ?! ».
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Super article, je vais me mettre à développer ma créativité.
Bien Jacqueline, je crois que l’on a tous à y gagner… donc à nos crayons ou pinceaux !
Super 👍🏼
Merci Carole ; Je me suis reconnue sur tes feuilles, bravo à toi !
Merci à toi pour ce partage
Egalement pour ta participation…
Merci Carolle !!
🙏👍
A toi aussi Liliane et prochain rendez-vous à fixer !
Merci Carolle pour ton article.
Très intéressant, et agréable à lire. Je serai fière de le partager bientôt sur ma page Facebook.
Très bonne continuation à toi et à vous toutes, plein de belles créations !
Merci Agnès, belle rentrée angevine et bonne continuation sur le chemin du dessin que tu nous as partagé le temps de ton séjour ; à bientôt au pays des revenants !