L’attention : comprendre et s’exercer pendant ce «Rété a kay zot»!

Comment définir l’attention ?

L’attention, nécessaire pour toutes nos tâches quotidiennes, est liée à des récepteurs sensoriels qui se trouvent dans le cerveau.

Ainsi l’audition, la vue, l’odorat, le toucher et le goût vont le stimuler par un événement extérieur (son, image, odeur) ou interne (pensée ou sentiment) et notre cerveau maintient cet événement à un certain niveau de conscience.

Est-ce différent de la concentration ?

Oui !

Car la concentration est un processus qui fait appel à cette conscience mais à un niveau plus élevé.

Alors que la concentration ferme notre conscience à tout ce qui peut distraire notre esprit de la tâche (dans le jargon des enseignants, on parle de « blocage des distracteurs »), l’attention, au contraire, favorise l’ouverture de nos sens à la réalité perçue.

Se concentrer est un acte volontaire qui maintient l’attention en réduisant son rayonnement à une situation choisie et précise.

Y – a t – il une ou des attentions ?

En fait, si elle est soutenue, dirigée ou encore partagée elle se différencie à travers des tâches de la vie quotidienne. Si on soutient notre attention, cela nous permet de terminer une action ; sélective, notre attention est dirigée vers l’objet pressenti, et divisée est cette attention qui nous donne la possibilité d’écouter et d’écrire en même temps…

Aussi l’attention se « monopolise » et peut se déplacer au gré de notre volonté : porter son regard sur un paysage ou dans l’automatisme d’être attiré par un bruit soudain…

Attention… où es-tu située ?

Le thalamus (n°3 ci-contre) est un élément « intégrateur » ou un « relais intelligent » dans la transmission des informations sensorielles (visuelles, auditives…) vers le cerveau. Il joue donc un rôle important dans l’éveil et l’attention.

Mais cela ne suffit pas à être attentif !

« Entendre » ne veut pas dire « écouter » et encore moins « retenir… » ; d’ailleurs ne dit-on pas « Ça entre par une oreille et ça ressort par l’autre ! » ?

Ainsi seule l’analyse par le cortex préfrontal (le quoi ? … regardes, c’est sur la photo !) permettra à un texte d’être retenu et non pas quelques lettres lues de façon distraite.

Etre attentionné pour performer ?

L’attention est une dynamique « perception/action »… Par exemple, lorsque je regarde une image, mon regard se déplace par « sauts de puce », alternant mouvement et fixation. Jusqu’à 3 à 4 fois par seconde !

Cette boucle « perception/action » est déterminante car l’attention oriente le choix de la perception (en privilégiant une image, une émotion…) et celui de l’action qui lui est associée (motrice ou « mentale »).

C’est pourquoi dans la vie de tous les jours, notre performance dépend de l’adéquation entre ces choix et notre objectif du moment. Ainsi que l’application pratique…

L’âge modifie-t-il la sphère attentionnelle ?

Eh oui ! Comme on peut s’en douter…

En exemple, l’attention « partagée » (plusieurs activités en même temps) nécessite plus de ressources cérébrales qu’une attention « distraite ». Or l’avancée en âge s’accompagne d’une baisse des ressources cognitives, donc une efficacité des personnes âgées pour des tâches multiples simultanées moindre.

Maintenant ne me demandez pas « à partir de quel âge, sommes-nous âgés ? ». C’est un autre sujet !

De plus la patience, un cadre « non distracteur », l’intérêt pour l’item, l’état d’humeur… Tous ces facteurs permettront d’optimiser ce capital de notre vie mentale, indispensable à notre bien-être quotidien.

Pourquoi développer l’attention ?

Bon… si on a bien suivi, l’attention est la première marche de la concentration… qui est la marche précédente de la mémorisation !

Long chemin pour rester sur une même activité et ainsi développer l’expérience nécessaire à la rétention.

Sur le schéma ci-contre, on lit bien que l’oubli se glisse à toutes les étapes, encouragé par le manque d’attention.

Alors comment faire ?

Il faut répéter l’instant dédié et l’apprentissage… Pour être plus « attentionné », il faut s’exercer… encore et encore… comme un étirement musculaire donnera une performance accrue au corps, une stimulation cognitive répétée accordera une optimisation des performances ; les scientifiques relient cette dynamique à la plasticité cérébrale !

Alors faites vos jeux ?

Des exercices spécifiques dit « entrainement cérébral » (en support papier ou en ligne) ont démontré leur impact bienfaisant sur la sphère cognitive ; Et en ce temps de confinement, un environnement stimulant est d’autant plus appréciable !

Toute votre création, vos moments d’écriture, les instants de jeux, mais aussi la contemplation d’un paysage, d’une photo… peut être un travail des capacités cérébrales qui font de nous des êtres « vivants » à part entière, à commencer par l’attention !

Aussi “faites vos jeux” !