Sortir de sa zone de confort, un choix de la vie
Aujourd’hui sortir de sa zone de confort est une décision pour appréhender le monde… “son” monde.
Hormis les évènements dramatiques ou les incidents de parcours, notre vie présente bien des privilèges presque… négligés.
L’eau courante (pour le vert tendre de nos pelouses), la lumière (pour nos espaces urbains publiques) ou le chauffage (pour nos petits petons adorés) … sont des éléments plus qu’ordinaires de notre « vie pratique ».
Optimisée par la main humaine et l’épuisement bioénergétique.
Selon la partie du globe que nous occupons… malheureusement.
Une simplicité seulement touristique ?
Aussi retrouver la simplicité de vivre est, presque à contresens, devenu compliqué… La vanlife pourrait être le symbole de cette spontanéité mais il ne faut pas se leurrer…
La profondeur du portefeuille permet d’avaler ou de réviser le parcours kilométrique (gangréné par les conflits internationaux), l’impact carbone n’est pas à minimiser (lié au déplacement motorisé) et le zéro déchet (fil rouge de notre road trip) est une ligne de conduite à cibler au quotidien.
Mais ne semble pas l’objectif de « tout le monde » au regard des détritus trouvés sur le chemin.
Donc « veiller au grain » serait une expression adéquate… si on vise aussi la démarche écologique. En plus du sens libertaire. Et la tendance devrait s’inscrire dans la continuité du geste, bien au-delà du court instant d’un road trip vacancier… 😉
Les petits stress du « sortir de sa zone de confort »
Les actes de la vie quotidienne – qui sont plus que routiniers chez soi – deviennent presque auréolés en pleine nature.
Une efficience (si si !) est même recherchée pour des gestes pratiqués à l’économie (enfin une !) : la vaisselle « éclair » dans une eau glacée, une douche « agile » des plus véloces, un sommeil « écourté » loin du nid douillet…
Parfois un architecte a embelli le lieu d’un besoin naturel, le souvent caché dans les buissons.
La technologie aussi s’estompe : à l’instar des aires de stations ou des coopératives, Ivane et moi sommes privées d’internet. Une source d’occupation, de réconfort et de partage devient alors inexistante. Le côté pratique aussi s’efface … à la tombée de la nuit, les parknight se devinent (entre les roches et la rivière parfois) sans les repères du Net.
Les bugs itératifs du GPS nous cantonnent à la lecture des cartes routières, me rappelant l’époque de mes parents en vadrouille. Mais la circulation en ville n’est pas aisée sans la voix directive de l’hautparleur !
Le plus difficile pour moi a été de m’adapter à des limitations de vitesse aléatoires (la panneau 90 est rarement lisible) alors que les 30 s’annoncent sur une ligne droite et les 70 dans des virages d’épingle…
Et la sanction au bout de la route avec des radars omniprésents déclenchant une petite alerte qui dégonflera (rapidement) la bourse des vacances. Et même après… le pouvoir de la mondialisation nous fichera jusqu’à notre petite île martiniquaise.
Et la barrière de la langue, cet inconfort au quotidien, nous mure dans un « presque » silence. Je me suis même surprise à embrasser (enfin presque…) un parc mètre quand j’ai lu les instructions en français ! Les descendants des Vikings me feront tourner la tête…
Vivre ces petits stress… pour élargir sa zone de confort
De façon paradoxale, ces petits stress relativisent si bien le présent et nous ramène illico presto à l’essentiel. « Lâcher prise » le fameux challenge de notre société actuelle… soupoudre alors le « pas à pas » du quotidien.
Choisir son parcours au jour le jour, sans contraintes, même si les « incontournables » du pays sont convoités.
Laisser la nature (et quelle Nature !!!) nous inonder de sa force. Appréhender la richesse de notre monde sensoriel.
Voici les ingrédients pour gommer quelques tensions…
L’arôme du café en est plus amène, le bruissement de la cascade décuplé, et la fadeur d’un fromage spongieux devient une curiosité gustative.
D’ailleurs le temps d’une photo le gammalost fait (presque…) sa promotion !
Et le chocolat de Geiranger est resté en bouche comme un bouquet des plus côtés.
Le froid, en saison automnale, a croisé notre route… Approcher un zéro degré n’est pas aisé pour des « tropicaux » comme nous… Mais l’avantage d’avoir les routes désertes, la sensation d’être seule au monde (j’exagère à peine…) et le panel de couleurs dorées l’emportent – haut la main – sur la vivacité des températures.
Le temps s’inscrit alors entre vaches et moutons jusqu’à Undredal, village enclavé près d’un fjord ceinturé. Et participe à tous ces instants de la route qui deviennent magiques !
La route 13 nous surprend par son interruption impromptue ; Le glacier Buar breen se conquiert au gré de l’effort… (n’est-ce pas Ivane ?) et l’incontournable Prekestoll devient (pour nous aussi !) instagrammable… Sans oublier les chutes des Seven Sisters qui nous laissent bouche bée.
En fait, sortir de sa zone de confort apporte cette invraisemblance de découvrir une zone beaucoup plus confortable … que l’on oserait imaginer.
Un risque à courir deviendrait – il un risque à prendre ?
« Le corps est comme une éponge, il n’absorbe rien s’il est déjà plein d’eau, encombré d’autres perceptions et liquides inutiles. Il faut accepter de l’assécher, de l’essorer patiemment dans l’effort.
C’est seulement quand l’éponge est suffisamment sèche, l’âme, suffisamment dépouillée que l’on peut véritablement boire toute la beauté qui nous entoure ».
Aussi la vanlife (et bien d’autres temps vacanciers, j’en suis sûre…) permet ses longues randonnées qui goûtent l’effort, ses paysages qui frôlent l’extase, ses sensations qui font rejaillir l’innocence.
Apprécier l’instant de se poser, de se reposer, de disposer… pour avancer sur le pont de la Vie tout en scrutant les merveilles qui nous remplissent. Comme un rêve éveillé qui dessine des lignes feutrées et des images bienheureuses.
Sortir de sa zone de confort, pour booster une confiance en soi ?
Si le voyage ne vient pas à nous, nous serions – me semble-t-il – dans le besoin de le créer.
A la recherche de cet Inconnu qui définit ce concept de vie libérateur. D’ailleurs nombres d’écrits stipulent que sortir (donc agrandir) de sa zone de confort, fouler un territoire vierge, et relever le défi du possible (à la place d’assurément) agrémentent une écologie de vie des plus vivifiantes.
Je n’ai donc rien inventé…
Dans l’idée des valeurs intrinsèques à la Nature, apparaissent alors des notions d’humilité, d’exemplarité et de symbiose entre notre minuscule existence et l’insondable création. Toute une vie en vanlife ne suffirait pas !
A moins de demander aux Trolls… notre prochaine destination !
Fiche pratique
L’extrait du livre est de JM de Dinechin intitulé « Un risque à courir » (Merci à Clara pour ce partage…)
Wouaaaaa quel article Caro 👏🏽👏🏽
Je vois de magnifiques paysages qui n’ont rien à voir avec Madinina bien sûr !
La vie est complètement différente pour Evane et toi lorsque je vois les conditions rudimentaires telles que pour faire une vaisselle, un shampoing et pleins d’autres choses.
En revanche, j’apprends pas mal en te lisant et c’est très intéressant.
Le froid doit être dur enfin j’imagine bien que vous ayez les vêtements adéquates.
Sortir de sa zone de confort soit mais découvrir tant de beauté et ce lâcher prise c’est quelque chose de tellement important.
Merci infiniment pour tout ce que ta fille et toi faites et partagez avec nous c’est juste sublime 🤩
Merci Michelle pour ce joli retour ; en effet la vie devient simple et presque calculée entre le froid et la petitesse de l’endroit… Mais les paysages sont tellement époustouflant que l’o oublie toutes les petites gênes ou presque !
Et aussi Merci pour la diffusion du post sur ton groupe FB … à bientôt !
Merci Carolle pour cet article tellement…. vrai.
J’ai beaucoup aimé ” sortir de sa zone de confort apporte cette invraisemblance de découvrir une zone beaucoup plus confortable”.
Parfois on me demande si passer une nuit en camping-car ou une nuit à la belle étoile dans un hamac ( dans un lieu grandeur nature, isolé du “monde”, sans toilette matérialisé) est confortable….. Mais qu’est-ce que le confort au fait ? Dormir dans une chambre d’hôtel de 6m2 , avec des bruits de couloir et des toilettes de quelques centimètres utilisées par tout le monde ?
Mon choix est vite fait ….
L’année dernière, suite à un déménagement, nous avons pris près d’un an avant d’acheter un lit ( nous dormions au sol). Nos amis nous disaient “mais pourquoi vous n’achetez pas un lit ?” …..figure toi que mes premières nuits après l’achat du lit ont été compliquées pour me réhabituer…..
Merci pour ce témoignage Clara ; je te sais bien présente dans ce road trip… 😉 et dans l’idée de ton partage, qui se lit même dans mes articles !
Bientot à toi la plume… je crois… enfin j’espère !
Pliss Foss
Sortir de sa zone de confort, se donner la chance d’affronter le risque de la decouverte…bien pensé cet article…on dit que c’est le premier pas qui compte…alors jetons nous dans l’aventure sans trop réfléchir. A bientôt
Eh le baroudeur… prêt pour le voyage alors !
Très bel article qui me pousse à la réflexion sur notre vision de la vie.
Il faudrait se poser les “bonnes questions”…
J’aime beaucoup la citation sur le corps et l’éponge.
Encore merci pour les photos qui sont merveilleuses.
Bon courage pour la suite, continuez à vivre des moments enrichissants.
Merci Jacqueline, la followeuse !
Les bonnes questions… je suis sure que tu les as sur ton chemin… donc à bientôt sur la route 😉
Magique ce voyage pour vous deux et merci pour le partage de sensations et de sens de la vie.oui simplifier complique mais le résultat est dans le chemin et nous oublions souvent l essentiel dans notre vie confortable.merci de nous rappeler cet essentiel qui t est si cher
Merci Françoise… pour ton partage et ce rappel à l’essentiel en effet !
Magnifique 😻 je suis trop frileuse pour ce beau paysage. Bravo les filles. Tu m’as fais voyager avec tes récits
Non non tu peux y aller… les vêtements sont au top maintenant contre le froid…
Je continue à vous suivre.. Bon trip. Prenez du plaisir. Meilleures pensées.
Tip top Jill !
Toujours aussi beau de te lire et de parcourir le monde auprès de vous.
Merci ma belle.
Wouah colette, touchée 😉 et pas coulée 😉
Bonjour Carolle, je te remercie.Je suis alle en Norvège et j ai apprécié ce soleil de minuit entre autre
Oui le soleil de minuit… une autre fois pour nous… Mais déjà vu il y a qq années, impressionnant… Merci Gérard
Super ! J’adore.
J’avais fait une émission de radio sur mes voyages aussi . Ca me rappelle ça !
Continue de nous faire voyager !
Merci… toi aussi Grand voyageur… Mika !
Wooooh ! J’ai l’impression d’avoir voyage juste en lisant ton article … ça réveille plus qu’un café !
Hum… plaisir de te lire Agathe !
Merci pour ces magnifiques photos
Merci pour l’appréciation Jeanne !
merci pour le partage de ces moments de vie…. Une petite question : le van, vous l’avez loué avec ta fille ? Avec ma puce de 14 ans on a très envie dans quelques années de se faire un road trip de ce genre en Islande mais je n’ai pas de van et le coût de la location sur place est impressionnant…. On regarde aussi au départ de la France avec une location ici et le ferry pour la dernière traversée…. Mais comme tu le dis si bien, il faut aller à l’essentiel de nos besoins…. Merci
Merci Christelle pour ce retour ; je te fais un MP si tu es ok ;: belle route à toi et à ta fille… à venir, j’en suis sûre.
Superbe pays que j ai eu l occasion de visiter, de très bons souvenirs🙏
Oui superbe pays… et nature…
Tant mieux pour les souvenirs !
Bonjour Carolle ; Je te remercie pour ce partage
Magnifique !
Merci à toi Armelle pour ton regard !
🌈🤗 Magnifique ciel bleu aujourd’hui.
Vraiment vous vous régalez en beauté de paysages.
Quelle belles expériences pour Ivane ! Félicitations et merci pour tout 💗💋
Oui un peu de soleil entre les gouttes des fjords !
De magnifiques paysages et très peu de touristes… Vraiment seules à voyager sur certaines routes ; bisous
Très bel article !! 👍👍☺️
Et des photos magnifiques 🤩.
Bonne journée
Merci Romain plaisir de ce retour !
Coucou.
Magnifique article.
Un résumé réel de ce que vous avez vécu.
Une fiche récapitulative de vos vie, découvertes et plaisirs.
C’est chouette.
Juste pour ma gouverne, i’ y avait des radars dans les lacets ? Ça c’est incroyable.
Belle suite.
Merci Mercator… oui cet article nous ressemble… entre les plus et moins de tout un voyage, qui restera extraordinaire dans nos mémoires !
Et du poisson pour le repas ?
Profitez bien, j’espère que le froid ne vous pénalise pas trop ?
Mais je pense que la nuit… c’est autre chose surtout connaissant Ivane 😊 !
Pas trop de poisson… sauf ce soir… La kitchenette est petite et tu connais mes dons pour la cuisine !? 😉
Super !
Tip top Artiste… un super depuis la Côte d’Ivoire !
Helo
J’ai voyagé sans la Martinique avec ce bel article comme d’habitude.
De temps en temps faire les choses simplement fait du bien.
À bientôt
Eh ben Joss, et quel voyage… loin de notre île !
La simplicité nous fait grandir je crois… 😉
Marie
Un grand merci pour nous avoir fait partager la beauté de ces paysages de rêve. Vraiment ” la nature est une oeuvre d’art et je crois que Dieu est le seul artiste.
J’ai beaucoup aimé l’article, il est plein de sagesse !
Merci Marie pour ce bol de jouvence !
Eh oui la Nature mérite un grand respect, bien à toi
Excellent article et photos un peu fraiches mais top !
Hey Youri, prêt pour l’aventure ?
Vous m ‘ épatez ;
Quelle belle aventure !!
Merci Mylène pour ce retour et ton regard !
+++💖💖
Trop cool.
Yes Danièle, en effet COOL !
Magnifique !
Merci Roger, contente de l’appréciation !
Quelle aventure et complicité entre mère et fille.
Profitez bien de ces moments de bonheur.
Merci Yolande ! On en profite en effet… Bientôt la reprise du travail pour nous deux… donc à donf ! 😉
Tu sais que ton voyage mère-fille m’as inspiré ?
J’ai proposé à ma mère qui est très nostalgique du temps où je vivais à Bordeaux … de m’accompagner à Paris… Nostalgique des grandes villes, du dépaysement, etc…. Alors elle a accepté.
Tip top AC ! Un super témoignage pour un beau partage à venir !
Tiens nous au courant 😉
Pingback: Les Trolls, incarnation des forces naturelles - Family Evasion
Pingback: Photographie mobile : une question (plus vraiment...) à débattre ? - Family Evasion