Des époques… et des interrelations qui changent
Depuis l’apparition de l’humanité, des liens étroits entre humains et animaux surlignent des relations qui évoluent selon des époques différentes.
Alors qu’à l’ère paléolithique, l’Homme et l’animal se résument en relation de prédation, la domestication apparait en période néolithique.
De l’Antiquité à nos jours, un rapprochement permet leur présence dans les villages, puis les villes et enfin sur les canapés de nos demeures familiales. Utilisé pour l’agriculture et l’élevage, son statut verse aujourd’hui dans un bien-être animal instauré par des lois.
Et nous l’élevons parfois au-dessus du commun des mortels avec hôtel, piscine et soins de luxe, ce qui fait de nos poilus des êtres sur-bichonnés.
Le contenu de nos assiettes change aussi
Les courants se succèdent … que ce soit du véganisme qui exclut toute alimentation d’origine animale, à la pratique de l’instinctothérapie pour une nourriture sensorielle et sans préparation, de la diète carnivore au crudivorisme, où le cru est roi… Les tendances, liées à un regain pour sa santé au dépend de certaines règles alimentaires, se suivent et se contredisent.
Le « bio et local » sortira sans doute vainqueur de toute cette bataille, qui fait que l’animal reste pourtant la cible de certains, mais en changeant de couleur. La viande rouge est moins prisée, alors que la chair blanche du poulet est auréolée.
Quoique là aussi on en revient… sans doute depuis que l’on sait que les poules rougissent à leur émotion !
Anthropomorphisme ou pure réalité, qui répondra ?
Et la zoothérapie, dans tout cela ?
En fait l’introduction des animaux dans les hôpitaux psychiatriques remonte à plus de 200 ans en Belgique. Cette relation triangulaire (référent / animal / participant) avait déjà cet impact reconnu d’apaisement pour les patients ; sans oublier que s’occuper d’un animal, améliorait la relation à soi-même et sa propre responsabilité.
Plus concrètement la zoothérapie (ou la médiation par l’animal) est née dans les années 50 avec le pédopsychiatre Boris Levinson. Alors que le contact avec un de ses patients autistes était quasi-inexistant, le jour où son chien n’avait pas eu le temps de sortir de son cabinet, une connexion « à trois » a pu libérer la parole de l’enfant. Le 1er article du médecin sortait alors en 1961 où le chien était un co-thérapeute.
Ce n’est pas une simple animation que certaines personnes sont à même de proposer ; la médiation par l’animal va bien au-delà, centrée sur le patient, en relation avec les autres intervenants professionnels de santé.
En effet, à la base le médiateur est un professionnel de santé qui s’est spécialisé pour offrir un outil complémentaire à sa prise en charge thérapeutique.
D’ailleurs pour le mieux du patient, des séances individuelles sont proposées ou en groupe, à raison de 3 participants au maximum.
Revenons à nos cabris… euh “pas que” !
La médiation par l’animal apporte de réels bienfaits ; la liste est longue et mérite un détour.
Même si l’animal n’est pas le médicament, il fait passer la pilule pour les irréductibles et bien plus pour les convaincus.
Il accompagne et assiste au mieux. Il est le « co » à défaut d’être le « go » qui n’est pas très loin pour celui qui n’ose pas, tant le gouffre de la maladie sourd. Oui, un co-thérapeute dans le sens d’une aide également pour le “thérapeute-et-le participant” dans une relation synergique et triangulaire.
Entre la lutte contre l’isolement, la confiance en soi, l’anxiété et la dépression qui s’envolent, sans oublier les progrès en manutention, synonyme de psychomotricité pour les spécialistes… Nos canins, équidés, lémuriens… et toute la couvée nous réchaufferaient aussi le cœur, et parfois plus que nos proches !
A cela, on nous répond que les animaux sans jugement aucun, nous apportent tout l’amour du monde et déclenchent ainsi l’ocytocine du bonheur.
Alors que demander de plus… nenni ma foi… comme diraient les francs-comtois ?
Le témoignage d’Oscar
Je suis un petit Spitz, que l’on nomme Oscar … Ma maitresse Kathleen Maran me décrit comme “à l’écoute, réactif et doux” ; en fait j’ai une grande empathie pour les petits humains. Mes qualités me permettent d’être un parfait assistant médiateur auprès de mon humaine, une psychologue clinicienne. Je ne sais pas trop ce que c’est, mais je la vois très investie auprès de personnes en souffrance et je me donne beaucoup de mal (si si !) pour l’aider, elle et son visiteur.
Je les aide à faire un travail subtil et inconscient… dit-elle ; j’enclenche des leviers d’action et d’observation qui seraient bien plus difficiles d’accès, si elle était seule. Enfin c’est elle qui me le répète et moi je la crois !
Avec les enfants, je travaille (ou les fais travailler) de façon ludique, sur des compétences relationnelles et des aptitudes sociales fondamentales, encore en construction (ils sont jeunes !) ; je peux vous citer un package “confiance et affirmation de soi”, “assertivité négative”, “communication non violente”, “autorité bienveillante”. Bon… C’est vrai… Je ne comprends pas tous ces grands mots, mais je pense qu’avec moi les personnes qui ressortiront de son cabinet seront bien mieux !
Alors oui, je suis heureux d’apporter ma contribution, et cela se voit, non ?
Pour aller plus loin “la médiation par l’animal”
Description du métier : Le médiateur animalier ou zoothérapeute est un professionnel du soin par l’animal. Il utilise l’animal pour aider les personnes souffrant d’un trouble (physique, mental, psychologique, social).
Formation : Le métier de médiateur animalier n’est pas réglementé. Néanmoins le médiateur doit disposer d’une formation initiale dans le domaine de la santé ou médico-social (médecin, infirmier, psychologue, orthophoniste, assistant social, éducateur spécialisé, etc..).
Objectif : Créer un climat de confiance et d’apaisement pour favoriser la communication, travailler certaines fonctions (comme la motricité), améliorer l’état général ou la qualité de vie de la personne.
Il peut organiser des séances individuelles ou collectives (Ehpad ou établissements spécialisés) et travailler en étroite relation avec une équipe pluridisciplinaire.
Magnifique j’adore woulo bravo !
Merci Sandrine !
Je te remercie !
A toi aussi Kathleen … ou plutôt à Oscar qui nous a apporté son témoignage et son plus beau profil ! 😉
Super !
Top Tika
Wouah quel bel article !
Youpi Angèle
Super article, bien illustré 😉
C’est vrai que nos loulous posent bien !
Bel article mettant en valeur les animaux ! Ils peuvent tant apporter aux jeunes en difficulté, aux personnes en situation de handicap, aux personnes âgées, aux personnes en rééducation ou isolées….
Merci Karine, tu as bien raison, la liste est longue tant nos toutous peuvent réconforter… et aider.
Très intéressant article qui te tenait à cœur.tes photos sont craquantes.des perspectives très intéressantes pour les thérapeutes.etonnant!
Oui on connaissait bien les chiens d’assistance ; là il s’agit d’un autre regard avec beaucoup d’interactions possibles et pour tout public.
En espérant que tout cela se déroule dans le respect du bien-être de l’animal également.
A bientôt Françoise.
Bonjour la Team FamilyEvasion! Cela fait plaisir de vous relire.
Le sujet est bien abordé et cela donne envie d’enfouir nos mains dans ces fourrures (je n’oserai pas le faire avec un ours 🙂 ). Merci et surtout continuez à nous faire voyager et découvrir.
Merci Harold, tant mieux si le voyage continue…
Des fourrures qui aident comme on le sait.
Merci Carolle pour cet article vraiment très intéressant. Merci de partager tes connaissances.
Bonne journée à tous.
Hello Murielle, contente de te lire !
N’hésites pas à le partager également et belle route à toi.
A bientôt
les chiens interagissent avec leurs maîtres humains de la même façon que le font les enfants avec leurs parents.
Oui Michelle, si proches de nous, qu’ils sont de notre large famille.
Bonsoir, j ai apprécié l article, le rapport avec son animal familier.
Mon york est mort de vieillesse à 17 ans en Juillet 2023.
Je ne pense pas le remplacer.
Bonsoir Graciella, je comprends ta peine et ton choix ; Romy qui est sur la page de garde est parti dans les étoiles le 14 janvier… Mais il reste si présent dans son absence…
Cc,
L’article est très documenté avec des photos aux jolis canins.
La médiation animalière est vraiment intéressante pour tous types de besoins liés à la santé et à l’éducatif.
Et si ce n’est pas suffisant comme élément d’encouragement, et bien nenni ma foi.
Je lis que tu es convaincu Mercator, un plaisir donc à partager.
C’est très intéressant et je suis convaincue aussi de la médiation animale.
J’ai une copine qui travaille en Ehpad avec son chien d’assistance et c’est génial pour les résidents. Une collègue est en cours de formation en médiation et elle vient travailler avec son chien auprès des jeunes, elle est “éduc de rue”. Et clairement cela facilite la communication et plein d’autres belles choses.
Merci pour ce témoignage Céline, oui une formation est indispensable à la base, puis un accompagnement des personnes en situation fragile peut en bénéficier “pleinement”.