Frédéric Salomon aka ou alias Cy Phen, une enfance entre Paris et la banlieue
Né dans le Val-de-Marne, Frédéric Salomon (pas encore Cy Phen !), a lustré ses guêtres sur les boulevards parisiens. Plus précisément au « Chatelet les halles », lieu mythique des années 80/90 à la rencontre des danseurs en tous genres. En passant par le hip-hop, la capoeira ou le rythme bèlè, tout l’inspire pour accompagner les accrocs vestimentaires.
En effet, sa passion… la couture !
Dès son plus jeune âge, sur sa Singer Elna, piqures et surpiqures n’ont pas de secrets pour lui. Réparation des baskets, retouche de jeans ou autres tissus synthétiques … l’univers de la confection s’ouvre à lui au son branché du ghetto-blaster.
Haut comme « 3 pommes » puis adolescent, les mains de Cy Phen s’activent pour récolter quelques deniers supplémentaires quand c’est nécessaire… et ne pas déranger une mère seule qui déjà travaille beaucoup.
La capitale parisienne fourmille d’évènements tant « mini-sportifs » que culturels. À cet instar, le futur couturier s’initie à la « manière de coudre » des tailleurs brésiliens. Ainsi pendant 2 mois chargés et instructifs, le « savoir-faire avec des éléments de récupération », lui sera enseigné.
Il en gardera toute une empreinte stylistique.
Une ambiance de battle
Jusqu’en 1998, Cy Phen restera, celui qui rend le précieux service – toujours prêt – « du dé à coudre ».
Autodidacte, s’appuyant sur quelques tutos et des livres en renfort, il assure son chemin pour des sportifs de quartiers et bien sûr sa clientèle attitrée de danseurs.
Alors que Mia Frye inspire les jeunes de son époque, le danmyé est aussi un repère pour cet enfant né à 8000 km de la Martinique. Sa mère, militaire de carrière, et de retour aux Antilles, permet aussi à Cy Phen de s’implanter en Guadeloupe jusqu’en 2001.
Par la suite, sa clientèle se féminise à 90 % alors que le styliste se tourne naturellement vers le upcycling pour redonner une seconde vie aux vêtements usagers.
Sacs à dos, jeans, baskets en tissu… les idées ne manquent pas pour colorer les instants de vie sur les pistes de danse ou ailleurs !
Le tempo carnavalesque
De fils en aiguilles, Cy Phen Salomon se fait repérer et les commandes affluent…
Son temps passé à l’IRAVM (Institut régional d’Art Visuel de la Martinique) de 2001 à 2007, lui donne pignon sur rue ou plutôt sur les bobines.
Son dévolu est jeté sur le wirebra, soutien-gorge en fil de fer, destiné aux modèles arpentant les chars et les vidés du Carnaval.
Pourtant le rêve enfantin n’est pas si loin et dicte les coups de ciseaux sur les corps sculptés. En effet, les images du « Club Dorothée » ou encore de « Super Mario » inspirent avec bonheur les lignes du créateur … L’univers des mangas est aussi une source d’inspiration. Il se remémore, sans nostalgie aucune, les grands moments télévisés !
Pour ainsi dire, des bobines de films aux bobines de fils… il n’y avait qu’un pas !
Ré-habillé, ré-paré, ré-ajusté… le tissu se plie à la dextérité et virevolte pour le dernier vêtement fétiche : des kimonos vedettes qui ont disparu en un tour de main à la seconde édition du MADIN’JAPAN FESTIVAL. Le Japon et les cultures manga & cosplays étaient mises en valeur en juillet dernier à Fort-de-France.
Eh oui … le pays de Naruto était si bien représenté !
Fiche pratique « Cy Phen »
Facebook: Cy Phen
Instagram : cyphen_saalomon
Second instagram en préparation : karibbeankosplayfactoryfesr
Tel : + 596 696 19 88 82
Super un fan du club Dorothé! toute une époque! Bon coup de ciseaux Cy Phen (d’où vient ce surnom?)!
Merci pour Cy Phen, je lui demande l’origine de ce surnom…
Vrai le club Dorothée … toute une génération !
Bravo Frédéric,! Merci de faire perdurer le travail minutieux fait main, de qualité, tout en apportant ta touche perso, moderne et colorée. On aime !!
Le costume du carnaval est de toute beauté et plein d imagination.bravo!
Merci Françoise, en effet beaucoup d’inspiration et de dextérité pour ce costume et les autres…
A bientôt
Bravo Cy ! Super professionnel, à l’écoute il propose des créations originales. Je recommande ses services !
Formidable cela nous émerveille face à ces mains magiques.👋👋👋
Les habits et les sacs sont très jolis et les couleurs sont vives.
C’est une réussite.
Merci Mercator pour le styliste qui appréciera, j’en suis sûre !
Joli portrait, artiste inspirant, je valide !
Bonjour Valérie, voici la réponse de Cy phen, pour l’évolution de son nom..
La consonance fait punk, cyberpunk ou féminin.
J’aime Maria Angélique et sa femme phénoménale.Ainsi que d’autres (J’essaye de varier mes lectures!).
En mixant Maria Angélou et les mangas, ça a donné “nègre épique”. Car je suis noir et créateur.
Créer c’est beau, lent, rapide, violent, progressif et épique… Encore aujourd’hui quand on est manuel.
Quand on créé, on laisse passer un alter, un soi parallèle qui fait plus, qui fusionne. Bref je m’égare !
Nègre épique donc.
Nègre épique> N.epique> N.epich> N.ehpic> Nehpyc> comme un créateur est être de contradiction ou d’inversion, ça donne Cy Phen (=Nègre [negroïde] épique)
Je sais que l’explication est spéciale mais la voici telle qu’elle.