Course à la pagaie, 5 gestes pour relever le défi Ze Race !

Course à la pagaie, sur le littoral guadeloupéen

La course à la pagaie Ze Race est née en 2011.

Le succès médiatique mais surtout l’engouement des participants transformeront peu à peu le format sportif de cet évènement.

Riche de ses expériences hawaïennes, Stéphane Bodet, le président du Watermen Kakukera Club et créateur de cette superbe course à pagaie n’hésite pas à adapter ce concept unique dans les Caraïbes.

Des changements à la carte

De 38 km la course s’allonge progressivement, avec des départs différents selon les années. Vieux-bourg, Désirade… ou Pointe des Châteaux comme cette année.

De 48 participants en 2012, le nombre double cette année avec une brochette de 97 inscrits.

Même les modalités de progresser sur l’eau se modifient puisque les Stand Up Paddle se voient rejoindre par d’autres pagayeurs. Ainsi Prone, surfski, SUP Foil et Va’a vogueront ensemble pour cette course à la pagaie pas comme les autres !

7 nations avec les meilleurs mondiaux et nationaux de ces disciplines.

Un défi sportif devenu tout simplement … incontournable !

Cinq supports pour une course à la pagaie… unique !

Ah vrai dire, quand je suis arrivée pour suivre cette course je ne savais pas trop sur quel pied danser… ou plutôt sur quelle vague surfer, tellement les termes sont spécialisés et diversifiés pour la néophyte que je suis.

Aussi je vous propose un petit round d’horizon… pour y voir plus clair !

Accrochez-vous… Top 3,2,1 départ !

Le Stand Up Paddle, une planche et une pagaie

Ou SUP en diminutif.

Matériel bien connu des vacanciers mais aussi des sportifs… Longue planche de surf, elle défie les flots alors que le compétiteur reste debout (et en équilibre !) s’aidant de sa rame pour avancer.

Sa version moderne serait née à Hawaï au 19^ème siècle mais le paddle aurait été décrit bien avant 1000 ans !

Il se démocratisa en Californie vers les années 2000 et sera même élu aux Etats-Unis comme le sport d’extérieur le plus populaire en 2013.

De là à parcourir près de 40 km pour la course Ze Race, bravo les champions !

Le prone paddleboard plus près de l’eau

Les prones (version courte…) sont bien connus des sauveteurs côtiers en Australie (livesavingclub) avec ses images impressionnantes de leur combat à haut risque.

A plat ventre ou à genoux, les adeptes pagayent avec leurs bras uniquement. Les fans sont souvent des amoureux de la nature, recherchant une connexion unique avec la surface de l’eau. La simplicité du « set-up » donne à ce sport une proximité physique avec les éléments de la mer.

La plus ancienne course de paddleboard la Catalina Classic fût créée en 1955, s’inspirant de la traversée de Palos Verdes Peninsula à Catalina Island en 1932 ! Incroyable de penser que cette course existait déjà une année avant l’apparition du surf en France qui débarquait seulement en 1956 !

C’est d’ailleurs toujours cette course, qui inspira l’emblématique course Molokai 2 Oahu née en 1977 qui vit le Stand Up Paddle apparaitre en 2006…

Eh oui, le prone a devancé le SUP, et de loin !

Pendant la course Ze Race, un seul participant, avec un bateau suiveur, car aucun ravitaillement possible pour le rameur à bras ! Un exploit de 6h15 pour Jimmy Naudillon !

Surfski, on appuie sur les pédales !

Passons maintenant au surfski… C’est le 3^ème support dans cette course à pagaie.

Long kayak déponté, il est très rapide comme l’atteste les temps des compétiteurs : 2 heures 36 en binôme pour Ze Race et le solo en 2h 37 !

Une vitesse approximative de 15km/heure de moyenne pour les 1ers, Bonnetain et Doux.

C’est la catégorie la plus représentée avec une quarantaine de participants dans cette course. Et 6 femmes seulement…

SUP Foil, une nouvelle discipline entre ciel et mer

Pour la première fois, Ze Race mettait à l’eau les SUP Foil. 10 participants, dont 1 femme, Chazot Amandine (championne de France). Meilleur temps de Rozier Paul, en 1h06 pour les 22 km.

Planche de Stand Up Paddle, plus courte et plus large, elle permet en downwind une maniabilité et des sensations de glisse très appréciées, parait-il.

Pour les spectateurs, c’est simplement magique, de les voir s’élever dans les airs comme par enchantement !

Pour faire court, cela fonctionne comme un avion, avec une dynamique de fluides… Ki sa ? Accélération de molécules… dépression… force d’aspiration sur le foil… force de portance à la planche… Vous aurez compris tout comme moi, que l’expérience joue plus que tout avec une force musculaire au 1^er plan.

La pirogue avec son ama

Déjà abordé dans différents articles, cela a été un plaisir de les suivre !

On parle bien sûr des pirogues ou Va’a, embarcations mythiques, des régions polynésiennes et hawaïennes. Différents modèles se présentaient donc à la course avec 17 solo, 2 OC2, 1 V4 et 1 V6. L’équipe martiniquaise avec ses 6 pagayeurs finira à une très belle 7^ème place.

Le champion du monde de SUP Puyo Titouan  a franchi le 1^er la ligne d’arrivée en 3 heures 16.

Seulement 2 équipes féminines dont une de 4 places avec Maëlle, Shirley, Anne et Thaïs. 15^ème sur les 21 engagés, elles se sont très bien débrouillées avec une moyenne proche des 9 km/h.

Grâce aux suivis GPS en direct (même depuis Abidjan !), notre bateau a pu s’approcher de leur embarcation à 20 km de la course et leur insufflé les encouragements nécessaires. Elles n’ont rien lâché… jusqu’au bout de l’effort !

Alors que l’on était appelé sur la rive pour remorquer un abandon.

Et déjà dans les tuyaux… une participation espérée en 2023 ! Donc rendez-vous déjà pris… Mais au fait y aurait-il des émules parmi nos lecteurs ??