Contrôler les airs, « jeu » de précision ?
Métier d’analyse et d’anticipation, le contrôleur aérien permet aux nombreux avions sillonnant le ciel d’arriver à « bon port ». Sécurité est certainement le maître mot et nul doute sur le sens des responsabilités à afficher pour ce type de métier.
Laurie m’explique l’ensemble des étapes qui définissent ses missions. Gestion des roulages au sol, décollages, atterrissages, guidage des avions dans leur espace aérien…
Tout se fait dans la précision et la maitrise du meilleur choix.
La vie des autres en dépend, même si le contrôleur aérien, ne vit pas avec cette « peur ». L’émotion ne peut exister dans cette dimension d’analyse. Ceci, afin d’optimiser la réflexion.
Environnement à prendre en compte
Constamment le contrôleur aérien est à l’écoute du pilote qu’il doit rassurer si besoin. Certains naviguent « à vue ».
En cas de perte des repères visuels, il ne reste au pilote que les informations données par le contrôleur pour se repérer et les suggestions de trajectoires formulées pour se sortir des mauvaises conditions météo et parfois, se poser.
Car les conditions météorologiques, les densités et complexités du trafic influent sans cesse sur les décisions à prendre.
Ainsi dévier un avion de 10° de sa trajectoire, impacte nécessairement les trajectoires des autres avions conflictuels dans le même espace aérien. Mais pas le plan de vol ! Une fois le croisement terminé, les avions se réapproprient leur route prévue.
Même gérer l’aire de parking ! Parfois les longs courriers s’accumulent car la construction de la future jetée régionale a neutralisé certains postes de stationnement à l’aéroport Aimé Césaire.
Type de contrôleur aérien
Selon le lieu de travail, tour de contrôle d’aéroport ou centre de contrôle régional, le métier de contrôleur s’exerce de façon très différente. Pour résumer, quel que soit le centre de contrôle, l’espace est divisé en secteurs, chaque contrôleur étant responsable d’un secteur.
A Fort-de-France, deux secteurs ont été définis. Le secteur APP (pour approche) et le secteur LOC (pour contrôle d’aérodrome ou contrôle local).
Le contrôleur d’approche assure l’approche de l’avion de l’aéroport choisi selon un plan de vol défini en amont. Aussi selon leur autorisation, tous les avions qui approchent le sont dans un ordre d’atterrissage le plus efficace qu’il soit.
Lors de la dernière étape, le contrôleur d’aérodrome prend la relève. Il donne l’autorisation d’atterrissage et régule les vitesses des avions qui se succèdent sur l’axe final.
Si nécessaire, délivre la clairance de remise des gaz, si la piste est occupée ou polluée par des débris par exemple…
Alors que les électroniciens s’occupent des systèmes d’atterrissage aux instruments, permettant aux avions d’effectuer des atterrissages automatiques pour certains avions.
Profil d’un instructeur
Des qualités sont évidemment requises pour ce métier à fortes responsabilités. Une gestion du stress en permanence est requise s’appuyant aussi sur la rapidité d’une expertise majorée sur le terrain.
La formation nécessaire est un diplôme d’ingénieur du contrôle de la navigation aérienne. Elle se nomme « Management et Contrôle du Trafic Aérien » (MCTA). Assurée par l’ENAC, la formation, en alternance, dure trois années.
Au bout des 18 mois à l’ENAC, selon les besoins de la DGAC, une affectation se fera dans l’un des cinq centres de contrôle (Athis-Mons, Aix-en-Provence, Bordeaux, Brest et Reims), ou dans l’un des 39 grands aéroports français.
Charles de Gaule ou Orly étant les majeurs !
Si vous êtes intéressé (e), n’hésitez pas un forum à l’aéroport du Lamentin début 2020 (?), vous expliquera les points essentiels. Un rendez-vous à retenir !
Interview et validation de Laurie, contrôleur aérien
Familyevasion vous conseille un autre article concernant la sécurité “sécurité voyage, par où commencer?“
Félicitations pour ce reportage et la mise en avant d’un métier qui veille à la sécurité de nos déplacements aériens. Maîtrise de soi et réactivité doivent être les piliers de la personnalité de ces professionnels!
Oui des qualités indispensables sont à afficher tout au long de leurs missions. Un travail de chaque instant qui ne laisse pas de place à la non-maîtrise.
Article très intéressant
Merci So pour cet avis ; toi qui prend l’avion dès ton plus jeune âge… 😉
Bravo Laurie, qui doit être une des rares femmes à exercer ce métier passionnant. Bravo Sister pour le choix des interviews. Celui-ci particulièrement intéressant, nous renseigne et nous rassure. Plus question de s’accrocher aux bras de son voisin de voyage, nous savons maintenant que nous sommes sous bonne garde 🤔😘🛫✈🛬
LOl ! Pourquoi veux tu que j’arrête de m’agripper au voisin ? il y a peut être un avantage… Sans rire, j’aimerai bien arrêter cet état de panique lié aux “voyages de l’air”. Laurie a tout fait pour que j’y arrive… Mais ?!
Vraiment passionnant cet article. Cest un métier à responsabilité car la vie humaine est en jeu. Merci à Laurie de nous faire part de son métier qui doit être très palpitant.
Laurie en effet s’est évertué à expliquer en profondeur, un métier qui la passionne. Merci à elle !
Voici un sujet original – interessant.
Merci
Merci à toi pour ce retour. L’originalité tient à son métier… autour du voyage !
A bientôt
Article très très intéressant. Merci a Laurie pour ce partage. Métier passionnant.
C’est vrai passionnant… mais pas de tout repos ! Loin de là.
A bientôt
Hello Carolle
Nouvelle surprise !
Bonne découverte ce métier.
En effet, peu de visibilité sur ce métier essentiel pour les “lignes aériennes”. Une pénibilité évidente tant la pression doit exister… mais la maitrise avant tout ! 🙂
Coucou.
Article très pédagogique. Le métier de contrôleur est précis. La formation de qualité et elle est internationale. L’histoire du contrôle des airs à bcp progressé depuis 20 ans. Les formations sont strictes et en lien avec la réglementation européenne et internationale.
Merci Carolle.
Réponse de Laurie pour familyevasion
– Tout à fait : la formation est désormais régie par des règlements européens et un contrôleur aérien français peut travailler dans n’importe quel pays de l’UE désormais. – On se rapproche de plus en plus des exigences OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) qui bien que remplies auparavant, n’étaient pas aussi formalisées qu’aujourd’hui.