La Samaritaine… une pompe à eau !
Le nom d’un des magasins les plus connus de Paris, la Samaritaine, est issu d’une pompe à eau qui existait alors au Pont Neuf à l’époque Henri IV ; première machine élévatrice pour puiser de l’eau, celle-ci alimentait le quartier du Louvre. Cette pompe sera détruite en 1813, mais le fondateur de la Samaritaine, Ernest Cognacq, en mémoire du lieu baptisera ses bâtiments du même nom.
Les architectes Frantz Jourdain et Henri Sauvage ont su créer une construction se fondant dans le paysage parisien, avec un cachet de style propre à l’Art nouveau et à l’Art déco. D’ailleurs le magasin principal est inscrit au titre des monuments historiques.
Architecture avant-gardiste !
Métal et verre, rotondes surmontées de coupoles, mosaïques en « bleu canard » ou encore laves émaillées de fleurs jaunes… en font tout simplement un chef-d’œuvre à lui tout seul. Il se démarque alors dans un cœur historique parisien.
Au grand dam, des riverains… qui trouvent trop de modernité dans ce bâtiment “à tout faire”.
L’emblématique Grand Magasin
Petit commerce de nouveautés dans une salle annexe d’un café, rue de la Monnaie, l’essor de cette échoppe a été rapide et exponentielle. De 48 m2, en 1870, les grands magasins de la Samaritaine voient leur surface atteindre jusqu’à 48 000 m2 avec 4 magasins au total ! C’est simplement LE magasin parisien le plus grand par sa taille.
Mr Cognacq, ayant laissé à ses successeurs un véritable empire commercial, était aussi reconnu comme « paternaliste social ».
De là une fondation Cognacq-Jay (Jay étant le nom de l’épouse) qui résonnait comme une communauté puisque maternité et maison de retraite étaient proposées au personnel.
Le slogan « On trouve tout à la Samaritaine ! » était notoire.
Et faisait alors partie d’une campagne publicitaire ayant marqué la mémoire collective !
Les murs convoités de la Samaritaine
À partir des années 1970, la prospérité commerciale de La Samaritaine décline lentement. Elle s’aligne alors sur le profil des autres magasins.
Comme les galeries Lafayette et le Printemps, elle cible alors la mode vestimentaire et le mobilier.
En 2001, la famille Renand cède la Samaritaine au groupe LVMH, qui sera alors l’acteur d’un important projet de réaménagement très contesté.
Des associations de défense du patrimoine architectural et SOS Parisentre autres ont attaqué la société au motif qu’elle ne respecterait pas le « tissu urbain existant ».
Car la façade en peau de verre ondulée rompt l’alignement des façades haussmanniennes environnantes, si typiques du quartier…
Après 16 ans de fermeture, de travaux de réaménagement (d’un coût de 750 millions d’euros), et de poursuites judiciaires… la Samaritaine rouvre ses portes le mercredi 23 juin 2021. Moins de 10 000 M2 pour ce magasin qui reste encore démesuré dans le contexte que nous connaissons.
Et toutes les grandes marques retrouvent leur étal favori dans le miroitement des galeries connues dans le monde entier. N’est-ce pas Sosso, les Louboutins sont là !!!
De là à retentir le slogan de 1985 « Moi, La Samaritaine m’emballe ! ».
Très belle rentrée avec la Samaritaine…Cet article m’emballe et les photos architecturales sont au top…
C’est un magasin mythique ou presque tellement il est connu… parti d’une petite échoppe…
Merci Valérie.
C’est immense. 16 ans de fermeture, vraiment impressionnant. L’architecture est magnifique. Hâte de découvrir.
Tu nous diras Jacqueline ton impression lors de la visite alors !
Ah 🤔🤫
C’est futuriste, design moderne : les architectes très tendances !
Revu au goût du jour… Art déco redevenu contemporain en quelque sort ; Merci Danielle.
Merci Carole en attendant la visite, surtout le resto de l’étage !
Bon dimanche
Hum… de la gourmandise en vue ; c’est vrai que je n’ai pas cité le “coin” restauration ! Mais il est bien là avec une coupe de champagne possible pour fêter l’événementiel 😉
A bientôt Christiane
Toujours autant de plaisir à lire les articles qui parfois nous rafraichissent la mémoire sur des lieux, des ouvrages que l’on aurait oublier au fil du temps. Du coup, j’irai y faire un tour lors d’une prochaine escapade à Paris, qui nous laisse toujours insatiables.Merci
Merci Josiane pour ces mots qui portent et encouragent !
Une samaritaine qui a traversé les années et qui nous donne tant de rêves par son chic choc !
A bientôt et belle balade parisienne à venir.
Oui!!!!!! hâte de visiter
Bonjour Micheline, profitez ! Vous n’êtes pas loin je pense… 😉
C’est un superbe article.
J’avoue connaître ce magasin pour la mode et son côté très chic mais je ne savais pas du tout qu’à l’origine il s’agissait d’une pompe à eau !!!
Merci pour tous ces beaux articles sources d’informations .
Très beau week-end malgré la pluie .
Bises à partager.
Merci Karyne pour l’intérêt porté !
Te connaissant je pense bien que tu es une visiteuse “habituée”… C’est super si cet article a pu t’apprendre quelques notions sur l’origine de ce Grand Magasin.
A bientôt 😉
Super article ! Merci
Merci à toi, cela encourage !
Merci Carole pour cet article.
La samaritaine représente ces nouveaux magasins et façon de vivre à la fin du 19e siècle. C’étaient des magasins à tous les prix et pour tout le monde.
C’était alors révolutionnaire.
Et c’était aussi l’époque des utopies sociales des patrons. Le paternalisme bienveillant avec la naissance des caisses de prévoyance.
Nous retrouvons bien l’ambiance de ces magasins qui a été décrite par la littérature de l’époque.
Par ailleurs, j’aime bcp ces décorations art déco et j’aime bcp les photos de l’article. C’est réussi.
Merci pour cette plongée à la samaritaine.
Bon rappel de cette épopée datant déjà d’un siècle où le “petit” vendeur qu’était Mr Cognacq, est devenu avec son épouse à la tête d’une méga entreprise ! Révolutionnaire en effet où tout devenait accessible dans un même magasin… Aujourd’hui ciblant plus le luxe qu’autrefois.
A bientôt !
La Samaritaine, pas rachetée par le bon samaritain ! Un lieu que je n’ai pas vraiment envie de découvrir sans doute parce que ma bourse ne me permettra pas d’y faire le moindre achat (rires), mais bien décrit comme d’habitude, merci Carolle.
Vraiment Teddy… je n’y ai rien acheté mais le plaisir des yeux n’a pas de prix, ouf ! Et l’histoire de la Samaritaine et de sa reconstruction, en photos et écrits (accrochés aux murs) valent bien le détour ; l’Art déco aussi est étincelant… avec ses mosaïques d’Antan Lontan.
Un régal dans les mirettes (rires) !
Comme d’habitude tu nous réjouis par tes articles !
Vivement que j’aille y faire un tour ; dire que depuis tant d’années que je fréquente ce quartier et je suis ravie de découvrir l’historique de cette superbe bâtisse.
Quand j’y retournerai j’aurai une pensée pour “la Samaritaine”.
Merci Carolle, les photos sont magnifiques !
Merci Marie,
Contente d’avoir partager ces infos qui se découvrent aussi sur les murs de la Samaritaine, les propriétaires ayant la bonne idée de montrer les différentes étapes de la réhabilitation. Un phénomène architectural et beaucoup de combats “politiques” pour une grande ligne de Magasins.
Bonne prochaine promenade alors…
Au plaisir de te lire !
De la part d’un internaute et ami qui nous donne des nouvelles de la gastronomie “samaritainienne” ! 😉
“Je n’y ai pas trouvé le salé inoubliable contrairement à la pavlova !“.
Merci RG pour ces bonnes nouvelles gustatives… Dommage je n’ai pas réussi à insérer tes photos qui sont un réel plaisir ; bon séjour an lot Bò !