Gaspard Yolande, l’art des liens
Le travail de l’artiste plasticienne Gaspard Yolande s’inscrit de l’infini-ment petit à l’infini-aimant grand… à moins que ce soit l’inverse. Peu importe, l’Homme est au centre de sa recherche avec ses racines, profondes traverses, qui l’équilibrent.
D’ailleurs un hymne à l’espoir, où les couleurs jaillissent du Vivant, se devine entre les fils tissés de la toile.
L’histoire est alors ancrée dans des œuvres mémorielles où l’ombre des séparations, des ruptures… émerge en contenant les chaînes du passé.
Pour cette femme qui déteste les scissions, la quête des liens se vit tel qu’elle donne le titre à chaque œuvre. Ainsi sera l’expression d’une volonté intérieure où le chemin pose « des strates sur un passé pour écrire l’avenir ».
Et la peinture alors ?
Un choix tardif pour cette autodidacte, car à la différence du dessin, ne s’efface pas…
Ainsi papier kraft, argile mais aussi bois seront les matériaux peints, accolés et sublimés par la création.
D’abord les lettres…
Peu de règles pour cette artiste passionnée qui ouvrent les détails sur le plus Grand.
Et des questions « sans fin » pour des réponses, oserai-je écrire, « avec faim ».
Si les jeux de mots, qu’affectionnent l’artiste, se jettent dans la danse des maux, Yolande clame avec puissance ses textes écrits.
A l’aise avec la joute verbale, elle cherche une alliance avec le public… qui se reconnait dans son combat.
Féministe et bien d’autres…
Cet amour des lettres remonte à des lustres, pour garder la notion de l’intemporel. C’est ainsi qu’elle a obéi à son instinct dicté par une vision qui la projetait déjà artiste. A 9 ans, le « miroir de la vie » lui traçait déjà un avenir d’arts…
L’écriture était alors son fer de lance, qu’elle rangea discrètement pour aborder à 30 ans la peinture.
Mais pas n’importe laquelle… celle qu’elle ne voit pas dans les musées contemporains.
Comme une promesse donnée à l’enfant qu’elle « était et restera », elle dessine ainsi – tel un témoin doubout – ce tableau généalogique « Portraits de famille à la mémoire trouée ».
Entre mère et grands-parents, les fils de l’existence
Sa mère lui montra le chemin de la différence et la richesse de croire « ce que l’on nait… » en « ce que l’on est ».
Tout autant comme sa grand-mère, couturière, qui lui confiait alors des bobines de fil à démêler. Une mission toute ardue pour cette enfant qui – à force de patience – se concentrait sur la tâche de l’infiniment petit.
Sans doute se dessinaient alors les futurs liens de l’existence pour des nœuds à résoudre.
Son grand-père (qu’elle n’a pas connu), lui laissa, en tant qu’ébéniste, les arabesques des meubles de son enfance.
Elle en connaissait, à force, chaque sinuosité.
Cela explique-t-il l’orientation de l’artiste ?
A peindre des liens tangibles vers ses ancêtres ou plus ouvertement vers l’humain qu’elle chérit tant.
Des fils commués en racines pour un voyage intérieur au-delà de frontières qui deviennent, sur la toile, infinitésimales.
Ainsi sa soif à « retrouver » Julie, née en 1795… cette femme aïeule, originaire d’Afrique, à qui elle rendra hommage dans une prochaine exposition.
Une artiste à multiples faces
Le travail sur bois commence avant le collège et se concrétise avec l’achat d’une scie en 5ème… rue Général de Gaulle !
De petites figurines étaient alors vendues dans le magasin de sa tante.
Une autre époque… une autre scie pour un travail aujourd’hui de bois chantourné. Courbes et contre-courbes définiront alors le message sans « langue de bois ».
Ensuite la note picturale orchestrera un tableau, une boite ou un autre contour, comme une note de musique finale.
Cette musique se clame aussi depuis son piano, elle qui accompagne des slameurs pour un plaisir simple de partage.
Même si le salon ne se fait plus à Fort-de-France, la commune du Carbet, depuis 2014, reçoit les sons enjoués et improvisés.
Les vers et la musique se déclinent alors au diapason d’un crédo. Celui qui enrichit une partition où peinture, poésie et piano colorent – en art majeur – la vérité intime et in time d’une artiste qui a su « planter ses crayons dans les racines de la liberté ».
Des chapitres pour des œuvres infinies
A la question habituelle des séries en arts plastiques, Yolande répond par son besoin de fil conducteur qui s’inscrit dans toute sa démarche personnelle.
Donc pas de travail en séries … pour cette artiste qui cherche par le linéaire justement, le sens de sa réalité.
Comme elle aime le dire, ses œuvres sont pluridisciplinaires, où le texte, la musique et la peinture s’entremêlent pour répondre à une originalité poétique.
La lecture d’une seule voix, forte, pour des émotions unies par la transversalité. Pas de points … juste une ligne de vie.
Fiche pratique Gaspard Yolande
Galerie d’art en ligne : https://www.yolandegaspard.com
Facebook : https://m.facebook.com/Yolande-GASPARD-131777014674/posts
Piano : https://soundcloud.com/yolande-gaspard-artiste-peintre
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Tip top Pascale !
Merci 🙏🏾
De rien Armelle… je connais ton “côté artistique”… A bientôt 😉
Des fils qui lient notre passé, notre présent et notre futur personnel en s’accrochant aux fils des autres nous prouvent que nous sommes de la même “bobine” et nous appellent à clamer notre appartenance à la même communauté de différence de la paix….
Bon cheminement à l’artiste…
En effet Raymond, un joli combat mais âpre que celui de Yolande pour la vérité d’existence de tout un chacun, dans la force des racines.
Des oeuvres magnifiques pour retracer des liens informels mais salvateurs…
Belle route à toi.
Mercii et bon week-end Carolle
Egalement Teddy … à bientôt !
👏👏👏 c’est très beau avec des couleurs chatoyantes, tous ces fils qui ne s’emmêlent jamais mais qui démêlent l’esprit ….
Toujours de nouvelles découvertes, merci petite sœur 💐
Merci pour l’artiste !
C’est réellement beau ce travail de création et une recherche profonde et sincère derrière chaque trait ou chaque fil… et chaque pas.
Belle journée à toi.
MERCI +++
Super si cela t’ plu Danielle !
Un grand, très très grand merci à toutes et tous ! Désolée d’avoir mis tout ce temps avant de me manifester, mais dès mon arrivée de vacances, j’ai eu à peine un mois pour créer en accéléré pour le vernissage du 26 sept. à l’Atrium… (J’ai dit ok en août 🤪). Je suis crevée, vu que mon rythme habituel est la lenteur, mais j’ai emmené la dernière œuvre hier, pour un accrochage demain.
Je veux surtout exprimer ici ma gratitude et ma reconnaissance à Carolle, qui met si bien en avant nos artistes et notre patrimoine ! Je salue sa bienveillance, son humilité, et son écoute beaucoup plus précise que je ne le pensais à priori… Je me suis sentie comprise, ce qui n’est pas une mince affaire parfois pour un artiste ! En fait, je crois qu’elle a le don d’invisibilité, et qu’elle est passée par chez moi avant LA rencontre ! Merci encore à tous ceux qui ont pris le temps de me découvrir et de laisser un petit mot en plus ! 😉 Carolle ! Merci encore pour le temps que tu m’as accordé ! Je te souhaite le meilleur !
Yo
Eh Bien… Tout est dit Yo !
A toi merci pour avoir su partager… Belle expo à venir que j’irai apprécier dès que possible car j’apprécie beaucoup ton travail d’artiste..