Méninger, neuroner, mémoriser mais pour quoi faire ?

Méninger un atout et dix de der !

En effet, méninger fait rapporter des points …

Plasticité neuronale

Connu au jeu de la belote (et les dominos alors ?), l’entrainement cérébral multiplie les acquis ou décuple les neurones, cellules de mémorisation. Le papier/crayon de nos bancs d’école est ce chef d’orchestre pour des méninges qui subissent le temps.

Plus savamment appelée réserve cognitive, cette entité permet de faire face au vieillissement en optimisant les compensations. Car accompagner notre vieillissement (et ce quel que soit notre âge) demande stratégies et compensations !

Maintenant que l’idée est partagée, déjà abordée dans ce blog par le concept 5M et la prévention du Bien Vieillir, que peut-on mettre en place ?

Compter n’est pas jouer … 

Le jeu, temps de convivialité certain, permet d’actionner notre réflexion donc d’optimiser notre capital mnésique. L’adaptation, la concentration, la visualisation… et tant d’autres « tion » envahissent nos méninges pour les stimuler et les modeler grâce à sa plasticité.

Ainsi on gagne quelques neurones par nos menus travaux intellectuels et on chemine sur le dos chevaleresque des années. Cela n’empêchera sans doute pas l’apparition d’une maladie de la mémoire, nouvellement nommé processus neuro-évolutif …

Mais cela en retardera l’expression. Les mathématiques nous l’enseignent : plus un nombre est grand, plus le reste sera grand après soustraction. Pour les neurones, c’est similaire !

Revenir au papier/crayon de notre enfance

 Loin des écrans nous avons imaginé …

Loin de la technologie nous avons appris …

Loin des ondes nous avons conquis …

 

Alors pourquoi ne pas reprendre la plume ? ou plutôt le crayon … Cette bonne vieille méthode qui nous a fait « neuroner » et « plancher » tant d’années. Vous rappelez-vous ?

On peut vivre cette activité seul (e) et réveiller le loup qui sommeille en nous !

Mais aussi se faire épauler par des associations qui ciblent la lecture, l’écriture, la création. Des clubs littéraires peuvent ainsi nous faire retrouver ce cap … du papier/crayon, qui se perd de plus en plus au quotidien.

Un type d’exercice ?

Je vous partage ainsi le dernier exercice qui était à réaliser avec Laëtitia Juraver au sein de l’association @etsionlisait. Des ateliers mensuels nous invitent à l’écriture. Donc à solliciter notre imaginaire. En toute simplicité !

Ainsi quelques lignes, quelques paragraphes, quelques pages… sur le mot RUPTURE.

Prêts ? On y va ? A vos crayons, pour méninger … euh sans rupture d’anévrysme svp !

Je vous livre mon texte dans la fiche pratique (à lire seulement après votre entrainement cérébral 😉 !). On ne triche pas ! :–)

Fiche pratique : un exemple de “méninger” sur le mot rupture

La rupture …

Les courbes se profilent, les lignes se poursuivent.

Sans fin, le trait dessine l’infini pour engendrer forme et force. L’une et l’autre ne se quittent plus, dans la suggestion du mouvement.

L’ombre et son objet.

Ainsi la rupture s’inscrit dans cette dynamique du continu qui se leurre en discontinu. Un point de rupture dans la ligne suggère le suspens, le questionnement et donc le raisonnement. Un point de rupture se révèle être, en réalité, un point de départ !

Car l’imagination créé le continu, là où le constant n’est plus. En effet, la rupture ne signifie pas inexistence mais différence. D’angle, de vue, de sentiment …


La chute pourrait suivre la rupture.

Avec fracas, dans l’idée de tomber.

Avec logique dans l’idée de terminer.

 

Mais là encore n’est-ce pas une idée contradictoire ?

La chute dans un récit ou un roman … s’impose peu ou prou comme évidence, voire cohérence d’un tout. Alors que la chute du soldat au bataillon nous insuffle l’idée mortelle du combat.

 

Comme la chute, la notion de rupture a sa part de contradictions. Elle peut être un alignement de plans, difforme ou homogène, mais aussi une idée de continuité et de lien.

La symbolique aidant, « rompre le pain » n’est ni plus ni moins que l’idée de partager et de renforcer des liens distendus. Dans le Nouveau Testament, il serait ainsi écrit qu’il est difficile de rester ennemis après avoir partagé (rompu) le pain.

Donc rompre permet aussi de rapprocher…

 

Pour poursuivre l’allégorie des lignes et des formes, je vous invite au sommet d’un morne (ou d’un mont).

Celui-ci est verdoyant, presque opulent par ses teintes et certainement abrupt. Il se grimpe avec effort, insistance et patience. La peine est présente, comptée à chaque pas sur le sentier. Ce qui souligne sa beauté, à nul autre pareil. Et pourtant … c’est bien la rupture des droites, des intersections et des diagonales qui fait de ce tableau exceptionnel un paysage hors du commun et attractif.

Ainsi la rupture attire…

L’horizon nourrit l’imagination par sa tangence à l’infini … sereinement, alors que la rupture arrête un élan de pensées ou de mouvements qui enrichit l’instant. Comme une difficulté enseigne, la brisure pose la réflexion. Car fragment, cassure ou fêlure … sont des mots, des sources inspiratrices qui résonnent vers ce même tempo, ce même chemin, cet engouement de l’après

Qu’y a-t-il après ?

Que voir après ?

Que faire après ?

 

Une relation temporelle ou spatiale qui définit le « plus tard » dans la notion simple de poursuivre la continuité. Parce ce que justement il y a eu RUPTURE !

 

Carolle Chatot Henry