Pékin-Express : un week-end au pas chinois !
Pékin-Express, le début de l’aventure
Alors que nous séjournons à Shanghai pour visiter Maëlle, nous décidons de regagner la capitale le temps d’un week-end.
Rejoindre Pékin (ou Beijing pour les locaux), à bord d’un train express … qui prendra 6 heures de rails, nous permettra de partager quelques milans entre mère et fille.
Et de préparer l’émission de samedi, n’est-ce pas Pascal ?
La distance est de 1300 km avec des arrêts multiples dans des villes arborant des barres à perte de vue.
Identiques, semble-t-il, des immeubles sortis de terre qui défient la loi de l’apesanteur …
La similarité des tours nous posant la question simple de l’originalité.
En 48 heures, visiter Pékin, peut paraître mission impossible ; aussi nous avons opté le support d’une agence, ce que je conseille fortement. Toutes les places ou sites demandent des réservations en amont, ce qui reste un barrage bien au-delà de la langue.
Site emblématique de la liste « to do it » … la Muraille de Chine

Mes pas chinois m’emmènent à gravir la Muraille de Chine, avec la satisfaction intérieure de réaliser un objectif que je n’avais jamais envisagé. Un peu comme… « C’est à faire … mais peu de chance que je le fasse ! ». Autrement dit … “Fontaine, je ne boirai jamais de ton eau” aurait soutenu mon père.
Ainsi … Les marches éraflées, burinées, inégales nous racontent à elles seules le symbole de l’effort, la pugnacité et l’idée de suprématie.
Aujourd’hui les infos fusent même en direct de ce lieu historique. Vu même derrière le camouflage ! 😉
Repousser les invasions du nord, contrôler les échanges commerciaux et affirmer la puissance impériale se déchiffrent par les 21 000 km qui s’alignent tel un serpentin.
Elle servait aussi (et peu le savent…) par des rigoles à déverser l’eau dans les vergers du coté ouest.
Les 1ers éléments datent du IIIème siècle avant J.C. et seront renforcés pendant 2000 ans, sous l’empire des Ming au 15ème siècle. Le dragon de pierre souligne l’escarpement prononcé des collines, tel un feutre esquissant un patron de tissu. De la broderie en pierres.
Chapeau bas …
Après l’émotion, la respiration sereine
Entendez par là, la visite du Palace d’été ou Summer Palace. Autour du lac de Kunming, les pavillons gravitent comme les perles d’un collier.
Reconstruit par l’impératrice Cixi, après sa destruction par les troupes anglo-françaises, il devint son refuge favori à la fin du 19ème siècle.
Immensité à parcourir, il faudrait plus d’une journée pour s’y prélasser. Un couloir de 728 m, à lui seul, est décoré de plus de 14 000 peintures. Mais Pékin-Express nous attend … alors on file, ayant déjà savouré l’instant.
L’eau entourée de superbes collines et l’architecture impériale forment un équilibre pour une retraite méritée.
Le dragonboat, vénéré autrefois pour les Dieux de la pluie, reste de marbre devant tant de spectateurs.
Symbole d’énergie et signe de bon augure, il surveille les eaux tranquilles…
J2, la Cité Interdite se fait désirer …
Lieu incontournable de notre Pékin-Express, la Cité interdite demande avant tout 3 heures de file d’attente … et je crois bien que cela est incompressible quelle que soit la date du séjour !
A Shanghai, on cherchait le chinois, à Pékin on l’aura plus que trouvé !
Mais toujours sans bousculade …
Une foule immense dans un calme serein : est-ce possible ? Oui, en Chine.
Aussi prendre un parapluie, une crème solaire et piétiner au pas chinois, dans l’espoir d’atteindre la place Tian An Men, est notre début de journée.
Porte d’entrée sud de la Cité, lieu mausolée de Mao Zedong (imposant et austère ?), la place reste en mémoire pour des manifestations sanglantes réprimées par les autorités.
Après l’émotion du souvenir et le recueillement pour ceux qui luttent … La Cité s’offre à nous avec des cours majestueuses et ses toits dorés… Une autre époque faite de symétrie et de grandeur hors norme de la dynastie Ming et Qing.
La cité s’impose par son pouvoir impérial, aujourd’hui sous nos yeux, alors qu’elle est restée impénétrable pendant près de 500 ans.
Le pouvoir s’est décidé entre ces murs, où pas moins de 24 empereurs se sont succédés entre le 15ème et 20ème siècle.
Avant notre retour une halte entre Ciel et Terre
Ainsi le Temple du Ciel s’invite à la danse des pas chinois.
Un autre lieu symbolique, où les prières étaient pratiquées dans un Hall (tout en bois … et sans clous) pour les bonnes récoltes.
Édifié en 1420 par l’empereur Yongle, il domine un vaste parc par un cercle et un carré.
Symboles du ciel et de la Terre.
Oui ! pour les Chinois, la terre tourne carré, ce qui en soit, et dans bien des cas, n’est pas faux.
L’ambiance y est plus décontractée même si la foule est omniprésente mais la nature est sans doute catalyseur d’une énergie plus reposante.
Le « fils du ciel », ou l’empereur de l’époque pouvait en toute quiétude s’y ressourcer.
Et nos dames du jour, devant une affiche relookée de la Muraille, se connectent…
Fiche pratique pour un week-end Pékin-Express
Mission possible : oui, largement. Avec pauses “repas typiques” dans les mall.
Conseil : passer par une agence pour les réservations (plusieurs jours en amont avec les passeports) ; se prémunir d’une carte « patience » et prévoir 2 à 3 heures de visite pour chaque site ; ceci sans compter la file d’attente qui peut être aussi longue que la visite !
Ne pas hésiter chercher un spectacle pour le soir (opéra, acrobatie, cinéma…) ; cela suggère un peu plus l’ambiance culturelle et locale.
4 sites emblématiques : Muraille de Chine, Cité interdite et la place Tian An Men, le Palace d’été (Summer Palace) et enfin le Temple du Ciel (Temple Heaven).
Rythme : soutenu mais pas impossible ; apprécier la marche et la foule sont nécessaire car les 10 000 pas chinois sont atteints chaque jour avec 10 000 chinois autour de vous !
Impression générale : court mais intense, je n’ai pas besoin de plus de temps pour visiter Beijing, le calme de Shanghai “la douce” me va si bien…
Mais chacun son goût ! 😉