Étudiante confinée ou les affres du « verre solitaire » !

Conduite d’une étudiante confinée ou presque…

siège avion CovidNous sommes confinés ! Confi… quoi ?! Je crois plutôt que Macron voulait dire confiture. « Nous sommes en guerre, il n’y a plus de confitures dans les rayons ! » ; c’est le troisième si je sais encore compter… mais pas sûre.

https-:www.pinterest.fr:pin:635640934880289736:Nous enchainons les confinements (totaux ou … partiels) comme des petits fours à un banquet. A la fin, on ne distingue plus le salé du sucré !

Pourtant je me rappelle du premier confinement (un an déjà !) … je suis rentrée « en urgence » en Martinique auprès de la famille. J’ai traversé les airs toute tremblante, pendant 8 heures… imaginant la Covid sautant de siège en siège.

Ensuite le retour à la normale a été complexe ; on peut même résumer par « j’avais (un peu) perdu les pédales au sens propre comme au figuré ! 😉 »

Rêves estudiantins

Copines IvaneQuand on était « jeunes », les ainés nous répétaient souvent : vos plus belles années arriveront après le lycée… et le monde vous appartiendra. 😉 Si, si je vous le dis !

Et ils n’avaient pas tort…

Après les longues journées en cours, on sortait alors prendre un « pot entre potes », enchainait les soirées les uns chez les autres, et on mangeait les sempiternelles pâtes qui nous donnent ce grand élan communautaire

Loin de nos familles pour la plupart, une solidarité prend forme et croyez-moi les plats de pâtes comptent alors beaucoup.

Puis 2 … puis 3 !Poutres - etudiante confinee

A Paris cette fois-ci pour le 3ème confinement.

De courte durée, la découverte du monde se résume actuellement à un espace plus que réduit ;

De notre bureau à notre lit, du lit au coin cuisine (qui n’a pas de coin) dans un petit appartement de quelques m2.

Les poutres apparentes qui en faisaient le charme me rappellent soudainement que les murs rétrécissent sous les combes…

Lieu destiné à toute étudiante confinée qui se respecte.

Question de timing

Mont d'Or - etudiante confineeLa perception du temps n’est plus la même… Les jours se ressemblent avec des cours en visioconférence qui durent une éternité ; tout est décuplé par la force de l’écran

D’ailleurs quand j’ai pris les sourcils de mon prof de psycho pour la forêt de Rambouillet, j’ai vite sonné Lisa pour avoir son avis ! Elle m’a rassuré tout de suite… elle avait tout lâché pour un Mont d’Or irrésiiiiistible qui embaumait tout l’immeuble.

Pauvre de moi… coincée sur une chaise… pour vous dire… « j’ai plus d’amortisseurs au niveau des fessiers à force d’être assise » alors que les exams approchent !

Et le moral dans tout ça ?

Cafe a deuxDans cette ambiance crisante, le plus difficile est l’absence de lien social. Vous savez ? Ce petit truc qui fait sourire tout le monde (ou presque) et se réveiller le dimanche matin avec deux bols à laver…

Donc comment garder le moral dans tout ce vrac ?

Comment continuer à travailler et rester motivée dans ces conditions de paralysie urbaine ?

Ivane et carolleIl me vient même à espérer une phrase de ma mère (que je déteste ! la phrase, pas ma mère !) : « GOGOGO ! On y va ! On ne lâche rien, tu y es presque… »

Finalement, ça me manque trop Moumouche de « ne pas t’entendre dire »…

Comment rassurer les parents basés à plus de 8000 km ? Rester en contact avec eux et leur dire que « tout va bien quand tout va mal » ? D’ailleurs les mères seraient les premières à venir nous chercher à la nage (l’Atlantique pour nous !) si on avait un problème !

Je leur tire mon chapeau

Ivane chapeau - etudiante confinee

Salle de sport fermée… ? M’en fiche !

Bon ça va ! Je ne me sens pas concernée… je ne suis pas sportive !

Mais l’envie de bouger et de s’évader est pourtant bien présente. Norvège, Nouvelle Zélande, Thailande… partir avec un sac sur le dos pour oublier tout ça ! Mais on peut rêver, 10 km… la Chine est encore loin !

Alors je me rabats sur le ménage, c’est comme une sinécure. Le balai devient alors l’agrès fétiche et le seau le panier de basket.

Mais on s’en moque…

Faire le ménage chez soi, c’est le faire en soi. En effet, ranger son bureau, c’est ranger sa tête ou presque. S’acharner sur le balai est alors le geste salvateur de la journée !

Quand ma copine ne me reconnait plus !

Il était temps d’ailleurs que l’on se parle, elle m’avait déjà barré de sa liste (ou presque) … Pour vous dire, même à sa porte elle ne m’avait pas capté ! Andréa la honte quoi ! 😉

Continuer de voir ses amies les plus proches et prendre soin les uns des autres est primordial. L’hiver finit… on profite d’un petit rayon de soleil…  Quoi de mieux que de travailler dans un parc ?

Au fait… travailler ou musarder ?

Escapade bretonne

10 km… J’en peux plus…

Soyons fou, je dis et ne respectons pas les mesures ! Direction la Bretagne pour un week-end. Y a foule, ça fait un bien fou !

Plage Saint-Gildas - etudiante confinee

Pendant le trajet, la peur d’être contrôlée m’habite ; Pourtant j’avais tout prévu dans les moindres détails : des factures de logement, vêtue de mon pull d’école et les pleurs de l’étudiante confinée (si j’arrive à les sortir !) ocazou des policiers vérifieraient le périmètre imposé.

Pour ce énième confinement, la sensation du verre solitaire est souvent présente du fait des distanciations sociales ; cela m’a donc réconforté ce petit break à la rencontre de nouvelles personnes.

Mini bricolage improvisé

Neurones - Ivane

Cherchons, cherchons ensemble ce que nous pouvons faire comme activité ! Tiens, pourquoi ne pas installer des mini étagères dans ma mini cuisine. Trouvées à un mini prix au Monoprix !

En plus j’ai envie d’être un peu manuelle, pour détendre les neurones en surchauffe ; « Allons-y donc » … le cantique de Chanté Nwel me donne assez de balan pour une séance bricolage …

Bon… PAPA… t’es où là ?

Soin de soi, le plus important !

Ce dernier (???) confinement fut quand même difficile pour moi malgré la souplesse des règles car la solitude n’est pas évidente…

Momo IvaneDes moments de silence, de vide intérieur, des émotions parfois difficiles à gérer et le stress de plus en plus présent que je n’arrive pas à évacuer. Sauf avec Momo, mon compagnon de chambre.

L’ arrêt des activités (comme le théâtre délaissé depuis un an…) joue beaucoup sur mon manque de confiance.

Mais je suis toujours là ! Mon rire et mon humour ne faiblissent pas. Étonnamment j’ai eu quand même quelques bons moments et des fous rires toute seule. Émotion magique !

D’ailleurs, j’y pense… la formation Yoga du Rire m’intéresse de plus en plus.

L’étudiante confinée serait-elle métamorphosée ?

Texte et vidéo imaginés par Ivane 😉 dans le cadre d’un confinement !