Yoles : un tour en rond avec des rondes ?
Histoire d’homme passionné
En 1985, Georges Brival fonde le Tour de Martinique des Yoles Rondes. Son idée était de regrouper des marins pour se lancer des défis ou « tirages » : à qui arriverait le premier à « bon port » après une journée de pêche ?
Aujourd’hui cette régate, qui existe depuis plus de 30 ans, fait le bonheur de tous les foyers martiniquais et d’ailleurs ! Chaque personne soutient un équipage différent sans aucun problème : c’est le plaisir de la course avant tout !
Il s’agit d’une des plus grandes manifestations sportives de l’île (avec le tour cycliste de la Martinique !) comprenant plus de 200 coursiers hommes et femmes… 7 étapes autour de l’île avec un prologue pour départager pendant plus d’une semaine les meilleures des 15 équipes.
Il s’agit d’un sport national porté par une candidature au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO dans le registre de bonnes pratiques de sauvegarde.
Origine de l’embarcation
Terme norvégien « jol » pour dire canot, le mot yole aux Antilles est une embarcation légère et rapide, effilée avec un faible tirant d’eau.
A la différence, le gommier « bwa fouyé » est une pirogue taillée dans le tronc d’un gommier, d’où son nom. Mais la raréfaction des arbres a peut-être fait qu’il soit remplacé par la yole. Celle-ci étant aussi plus maniable donc plus rapide.
Aujourd’hui les yoles sont construites avec une technologie d’avant-garde. Avec des bois résistants (angélique, teck ou grignon de Guyane pour le fond et le bordé, poirier du pays pour les membrures).
Dotée d’une voile (misaine ou grand’voile), son maniement demande une grande expérience et d’énormes qualités physiques.
La course et les aléas
Femmes et hommes de tous âges, bravent les vagues, les vents, les courants… pendant au moins 3 heures par jour, allongés sur un « bwa dréssé » pour équilibrer l’embarcation. Les sportifs sont quasi professionnels regroupés en équipes « sponsorisées » par des communes ou des marques commerciales aux banderoles flottantes sur les bateaux suiveurs.
A l’écoutille, ou encore à la pagaie, les rameurs s’entrainent toute l’année sur leur embarcation. Objectif « tour des Yoles » visé.
Un must incontestable !
Vivez le tour des yoles !
Etapes après étapes, l’engouement est de mise. La 5ème étape de cette année n’a pas échappé à une ambiance surchauffée aussi bien dans l’eau que sur les bateaux !
En effet, contourner le Rocher du Diamant pour cette étape Anses d’Arlet – Diamant (13,97 milles nautique) a été difficile par « un vent arrière laissé à tribord ».
Patrick, notre skipper du jour, nous a fait partager au plus près ce jeu d’équilibristes sur les bois dressés des deux côtés des embarcations.
Alors que Zapetti/Miltis coulait derrière le Rocher, UFR/Chanflor prenait la tête pour gagner l’étape !
Affaire à suivre donc jusqu’à dimanche 4 aout !
L’ Après Yoles ou l’After !
La fête continue après la course…
Des plus sages aux plus « endiablés » : tout le monde y trouve son compte !
Patrick Cayol, skipper professionnel suit la course chaque année depuis 2012. Habitué à naviguer dans les eaux de la Caraïbe, il me rappelle l’extrême vigilance nécessaire pour suivre cette course.
Bien sûr les autres voiliers, de plus en plus supervisés par des professionnels, sont à surveiller. A cela s’ajoute le respect des coursiers car nul est son intention de « soulever la mer » dans le jargon des équipages… ce qui impacterait le déplacement des yoles.
Rappelons-le, tout est une histoire de respect pour un espace commun ! Sans parler des déchets… mais ce sera un autre article ?
Newgreen y a déjà pensé avec sa plate-forme (#Yole365) pour les trier en mer : au top !
familyevasion vous conseille un autre article concernant la commune de Rivière-Salée.