Shanghai, une fenêtre de la Chine sur le monde

Shanghai, la puissance démesurée ?

Les 3 tours du quartier de Lujiazui symbolisent la place majeure de Shanghai dans le pays et dans le monde entier. Puissance fondée sur les échanges économiques depuis la nuit des temps, la ville a aujourd’hui le vent en poupe, et est devenue l’une des métropoles les plus prisées.

Au même titre que New York, Paris ou Londres… Tout est dit ! 

Le monde financier bouge et vacille comme on le sait, alors que l’homme se ballotte au rythme incessant des flux du commerce.

Assez proche de ce quartier mondialisé … la Concession française. Petits bâtiments en brique rouge, ils offrent aux flâneurs un temps de saveurs et d’emplettes.

L’épicentre culinaire a trouvé sa plaque enivrante des arômes, des épices et des étals. Ses murs devenus patrimoniaux reflètent l’histoire passée.

Aujourd’hui l’ambiance festive a tendance à élimer les sièges, alors que les bocks de bière coulent à flot.

L’opulence suinte pour le premier coup d’œil de touristes que nous sommes. Le fleuve Huangpu résume à lui seul son volet économique, puisqu’il n’est pas moins le 1er port au monde de conteneurs…

D’ailleurs si les limites administratives étaient élargies, ce serait tout simplement la plus grande ville au monde avec ses 80 millions d’habitants !

Les immeubles en périphérie concentrent la population, même si – paradoxalement – aucune bousculade, aucun regroupement n’a été visible …

De là, la chanson « Seul au monde … » serait presque à entonner !?

Strates laissées par l’histoire

Alors que Shanghai a vu naitre le parti communiste en 1921, que Mao Zedong a instauré une collectivisation des terres agraires en 1949, la perle d’Asie laisse s’effacer les coups de butoir de l’histoire.

Aujourd’hui entre modernisme et éclectisme, la vie semble presque paisible dans le regard superficiel du routard.

 

L’aisance de se nourrir à tous les coins de rue, les apple qui s’immiscent dans le quotidien chinois ou encore l’intrusion des marques internationales ne font que surligner les rides du passé.

Le Yu Garden ne dément pas cette tendance, lui qui depuis 1577, regorge d’étangs et de pavillons traditionnels au sein d’une végétation rafraichissante. Même si le dragon, représentant le pouvoir chinois légendaire, reste encore aujourd’hui un symbole national.

Les marchés, floraison des spécialités locales

Le marché de Yuyuan, dans la vieille ville de Shanghai, combine des attraits pour les curieux que nous sommes.

L’artisanat local, le salon de thé ou l’échoppe de souvenirs nous fera parcourir ce labyrinthe en file indienne même si le tourisme de masse n’ est pas encore présent.

  

En effet les pics populaires sont loin d’être atteints …  ce temps où la police canalise les chalands. Je parle bien sûr des périodes du Nouvel an chinois ou de la Golden Week.

Semaine d’or, où les citoyens du pays entier, profitent d’un repos mérité. L’équivalent de nos 5 semaines de congés annuels…

Les courbes des toits illuminés, les lanternes rouges et les claustras séculiers nous entrainent sur les passerelles entre les bâtiments surélevés.

En attendant la visite des autres marchés emblématiques (et sans doute plus authentiques) que sont le marché aux perles ou celui des insectes, nous vous laissons rêver sur le vrombissement d’une ville qui se pare de ses illustres couleurs nocturnes.

Scènes de vie avec la fashion pour exister ?

Comment parmi le milliard de chinois peut-on trouver sereinement sa place ?

D’ailleurs Jacques Dutronc s’en inquiétait déjà « Et moi, et moi et moi » !

Voilà bien ma question du jour … mais la quiétude semble rassurante pour certains.

      Aussi la mondialisation avec sa mode déjantée, son sport herculéen, et ses loisirs fun, envahissent peu à peu le quotidien chinois.

Même les slogans, alors que les jours de congés sont plus que réduits, encouragent à farnienter au quotidien ?

Drôle d’impression pour ces premiers jours de visite, où mes représentations du pays sont décalées. Je m’attendais à une frénésie urbaine et peu d’endroits enclins à la rêverie. Et c’est tout le contraire !

A moins que Shanghai, qui voit ses immeubles pousser en quelques jours, cache son propre jeu ; Et vous qu’en pensez-vous ?