Routes en Norvège, par delà les nuages… 


Routes en Norvège, des miradors de la Nature

Routes en norvege

arc en ciel route en norvegeLes routes en Norvège déroulent l’arc-en-ciel des plus orangés en cette saison d’octobre avancé.

Cette écharpe d’Iris se fond d’ailleurs dans les épaisseurs des brumes par certains endroits…

Aisément un mirage de pensées s’y crée et s’accroche aux pinacles saupoudrés de touches cristallines. Comme une poésie, les pins en suspension miment la ponctuation.

Choisir une route, à décrire, plus qu’une autre serait bien difficile, tant la splendeur croise le chemin arpenté.

Alors qu’on se dit émerveillé et lâchons un « c’est le plus beau… ! ». Eh non, un autre virage, une autre montagne… et l’émotion de la beauté submerge les pèlerins que nous sommes devenus.

Les cascades à l’infini incisent les versants et surlignent des couloirs obscurs.

Un dégradé de lumière captive le regard alors que le soleil silencieux et surtout capricieux pulse un temps ralenti entre les ondées hivernales. La Nature joue son ballet et ses règles, nous rappelant notre rôle de marionnettes entêtées à la parcourir !

La route 13, ou la pause gourmande

Les villes d’Odda et d’Eidford permettront le ravitaillement du voyage, même si la gourmandise bien légitime sera récompensée par les arrêts ici et là pour tester les produits du terroir.

Les fraises du pays et les confitures de groseilles… Après la stimulation des yeux, l’estomac réclame sa part … ayant subi les turbulences des pastels sur le pare-brise, la poche stomacale veut se gargariser aux saveurs norvégiennes !

Qu’à cela ne tienne… dirait ma grand-mère.

Maisons vegetalesAux portes de l’Handangervidda Nasjonalpark, le spot du soir donne lieu au traditionnel barbecue tout en bénéficiant de la chaleur diffuse. Le Hardangerfjord long de 180 km dans les terres fait resurgir nombre de chutes d’eau (encore et encore…).

Dont les célèbres Låtefossen, qui signent une belliqueuse querelle de la nature au bord de la route.

Sur cette même voie 13, le glacier de Buar Nedre Buerbreen récompensera les férus des ascensions entre roches et cordes, le coup d’œil vers la vallée réconforte – assurément – les plus essoufflés.

Des jolies petites boucles : 520, 572, 48… et on en passe !

Sur la 520, on a dû s’arrêter « sans compter » tant le paysage est saisissant. Le village d’Ulvik saura vous surprendre par sa route des fruits (Frukt-og Siderruta) où le nectar sublime les crêtes voisines.

Se promener le long des vergers, sous les lueurs irisées du soleil automnal, agrémente la balade gustative. Encore une ! Fallait bien en profiter car il faut avouer … la Norvège n’est pas une destination pour les gastronomes, d’après moi.

Cascade barionet Rodal

On peut pousser (pas trop Mémère…) jusqu’à Rosendal et son barionet ; un manoir du 17ème siècle qui sommeille près d’une magnifique cascade…

Promis, on ne les nomme plus !

Le parc est superbe et les feuilles susurrent l’ambiance d’un temps suranné.

Le Geirangerfjord, classé par l’UNESCO

Casace - route en NorvegeAprès avoir traversé Geirangerfjord avec ses nombreux subjectifs et onomatopées d’émerveillement, petite grimpette aux chutes des Seven Sisters

Une puissance qui pourrait paraitre saugrenue tant la douceur des lavis l’accompagne.

 

La descente vertigineuse de Trollstigen ramène à la réalité …

Après une série enlacée, les 1000 mètres d’altitude sont descendus en 10 km jusqu’au niveau de la mer, cela décoiffe un peu !

Maison en bois route en Norvege

L’entrée dans le petit musée Norsk Fjordsenter de la commune nous explique les us et coutumes telle la construction des voies de traverse… un travail titanesque, on veut bien le croire !

Une halte culturelle bienvenue pour être imprégné d’une vie locale par l’habitat ancestral reconstitué.

Sur la route, le belvédère d’Ornesvingen nous plongerait dans l’ambiance des Trolls bien avant l’heure.

En effet, la profondeur qui se dégage du paysage nous emmène dans un voyage les plus lointains…

Les cols soupoudrés de glace…

Arbre en montagne

Pas un ne peut remplacer l’autre…

Chacun son charme glacial, ses machicoulis torsadés, et ses humeurs vaporescentes.

Un spectacle digne d’un magicien qui reste encore à oeuvrer. Sylvain Tesson écrit alors « Appelons sens du beau, la conviction jouissive de se sentir en vie ». Il a résumé…

Le vertige glaciaire se rencontre au Sognefjord, avec ses presque 2 500 mètres de hauteur, et 1300 m sous la mer ! C’est le plus profond du pays, et le plus fantomatique je trouve…

Nuages Ivane Routes en Norvege

Des contreforts à perte de vue, des rives abruptes et luisantes, une lumière mystérieuse derrière le ballet des condensés nuageux.

Sur la E34, les montagnes de Huakelijell ne sont pas en reste ; surtout que les grains de neige sont apparus avec le 1 degré de température ! Les cavités retenant l’eau parsèment alors des tâches moirées mettant une touche au travail pictural.

Des « petits » coins charmeurs… loin des incontournables !

 

Route en Norvege

Le temps d’une pause à Arendal, nous avons sillonné jusqu’à l’île de Brekkesto où le bain de mer ou plutôt la trempette s’est avérée des plus sereines… Eau à 12 degrés qui étrangement nous a relaxé sans doute après la tétanisation musculaire !

Undredal, au bord de l’Aurlandsfjord et sa pause fromagère. Les chèvres nous montrent d’ailleurs le chemin. Petit musée du village expliquant le faire et le savoir… C’est le seul endroit du pays où le brunost est fait artisanalement… donc passage obligé pour un gout caramélisé inoubliable … au fait c’est vraiment un fromage ? 😉

Alesund, dans le Møre og Romsdal, est la ville qui transfigure le paysage norvégien. Comptez quand même plus de 60 000 habitants pour ce petit port qui nous a intrigué par son art baroque. On le doit au Keiser Guillaume II qui y passait ses vacances…

Un petit air tranquille et de vacances s’y dégage… on ne demandait pas mieux !

Fjaerland, village délaissé depuis la construction des tunnels avoisinants.

Aussi des bouquinistes ont fait leur apparition…

Tout un enchantement pour des saumons qui peuvent enfin retrouver la tiédeur des flots. A moins de s’arrêter au coin “sauna”…

Pourtant c’est la région du Jostedalsbreen, le plus grand glacier d’Europe continentale.

Et le Boyabreen, une langue glacière, nous a extasié une fois de plus.

L’île de Maloy, où le « bout du bout » est atteint avec Kråkenes … D’ailleurs c’est un cul de sac… où des maisons à grains sont encore debout.

Un autre temps… vous dis-je.

Une plage est même décrite comme « rappelant les Antilles… ». Mon orteil gelé n’a pas compris la comparaison !

Plage route en Norvege

Fiche pratique des « Routes en Norvège »

 

  • Belle infrastructure routière sur l’ensemble du pays
  • Nombreux ferrys permettant de diminuer considérablement le nombre de kilomètres
  • Préférez les mois en dehors de juillet et août

  • Certaines routes fermées surtout en hiver.Et même en automne… Se renseigner sur ce site  : https://www.nasjonaleturistveger.no/en/press/routes-closed-in-winter.
  • Les PV… ma hantise ! J’attends le retour des vacances… Entre le site Autopass.com pour le paiement automatique des tunnels et de certains ferrys, les PV pour le surpassement des limites de vitesse sont à attendre…
  • L’estimation trop optimiste des temps de trajet ! Parfois 100 km dans une journée… bon entre les capuccinos pour se réchauffer et les captures pixélisées, on rentabilise comme on peut…
  • Mais sur les « départementales » compter une moyenne de 40 à 50 km/h. car les routes sont sinueuses et étroites…voire bloquées !