Métier d’hier, rappelez-vous… 1933 !
Lavandière, métier d’eau et de cendres
Métier aujourd’hui disparu…
Lavé lenj larivyè était ce temps imparti à rendre propre la garde-robe.
Dans la sphère domestique, laver le linge de diverses familles, par la lavandière, permettait à de nombreuses familles de paraître « endimanchées » et ce, en toutes occasions.
Les notables, les directeurs d’usines, les fonctionnaires avaient alors recours à cette main d’œuvre qui connaissait les « dessous » des familles.
A la source pour une eau plus claire… à l’eau de cendres de charbon pour un linge plus blanc… à la force du poignet pour un col plus propre !
La lavandière ne mélangeait aucunement les tissus ou étoffes : chaque jour était consacré à une famille plus précisément. Du lundi au vendredi, elle “montait” à la rivière, où elle frappait le linge sur des roches polissées. Puis rincé, étalé et « la blanni an soley».
Le savon ? de Marseille parfois, à moins que l’arbre à savon, avec ses « noix de lavage » finissait le geste quotidien.
Forgeron, connais-tu la chanson ?
« Tous les matins, au lever de l’aurore, j’entends frapper les alertes marteaux du forgeron, plus matineux encore que l’alouette et le gai passereau… » me chante Tatie, 94 ans.
Elle se remémore comment les « ting tong » du fer enchanté répondait à cette chanson apprise sur les bouts des doigts pour la fête du forgeron ! C’était avec la fanfare de son école. Le maitre de musique s’était alors employé à la répétition de la chansonnette pour le jour dédié. Et les enfants défilaient, main dans la main, pour honorer ce métier d’artisan !
Le forgeron tapait de toute sa poigne pour donner forme à une pièce unique, qu’il vendra directement à l’acheteur : pioche, coutelas, mais aussi fer à cheval rougi au feu de bois.
Le maréchal ferrant prenant alors le relai pour ferrer les chevaux de l’habitation.
Autrefois, les chevaux allaient à la forge. Aujourd’hui, c’est le maréchal-ferrant qui se déplace avec sa forge ambulante. Car à la différence du forgeron, ce métier est resté bien présent dans notre société. Dû à la floraison des centres équestres.
Tailleur d’habit, métier au geste précis !
Le métier de tailleur d’habit demandait minutie. Au centimètre près, le ruban défilait sur les formes masculines. Peu de femmes y recourrait.
La confection de costumes sur rendez-vous était un temps important en amont d’une célébration ou autre fête annuelle : Pâques, Toussaint, 14 juillet… Souvent entourée de femmes couturières, le tailleur et les machines à coudre surlignaient les côtes et les ourlets.
Ce métier a totalement été « revisité » quand les colporteurs dit les « syriens ou libanais » sont apparus ; allant de maisons en maisons, ils apportaient du linge déjà cousu, avec diverses tailles. La lingerie féminine a alors inondé le marché, pour le bonheur des plus coquettes.
Même les chaussures n’appartenaient plus aux mains du cordonnier… sandales en cordes ou alpagates ont alors été remplacées par les « plastiques » ou les « chaussures en pneu » du temps de l’Amiral Robert ! Une autre histoire…
Sincères remerciements à Tatie Nadette pour le conte et la richesse de ses anecdotes 😉 : un voyage dans le temps !
Egalement un grand Merci à Ludovic Louri pour les objets disposés.