Marche nordique, une marche venue du froid !

Origines de la marche nordique

Maddy NorbertActivité sportive en pleine expansion, la marche nordique s’est développée aux alentours des années 2000 en France et plus récemment en Martinique.

Il s’agissait au départ de répondre aux besoins des skieurs de fond, qui l’été souhaitaient garder un entrainement en rapport avec leur sport de prédilection.

Ainsi depuis les années 70 environ, les pays scandinaves, notamment la Finlande, ont affiché cet « art de la marche nordique » pour optimiser une technique toute l’année. Puis l’activité s’est démocratisée en s’inscrivant naturellement au sein de la fédération d’athlétisme et enfin à une bonne partie de la population : la « sauvakävely » était née.

De nos jours, on dénombre environ 40 000 licenciés en France. En Martinique, nous n’avons pas de chiffres car c’est une pratique encore naissante.

Marche nordique adaptée

Maddy - marche nordiqueMaddy Norbert, en partenariat avec l’association APASaM (Activités Physiques Adaptées santé Martinique), développe le concept de ce sport pour tous. Mais cette enseignante en activités physiques adaptées (EAPA) cible les besoins de chaque personne.

Ainsi l’obésité, la reprise de la marche après une prothèse, ou l’accompagnement au cours d’une perte d’autonomie comme la sclérose en plaques… diversifieront un public motivé pour réapprendre à se déplacer avec l’harmonie du geste perdue.

Mais aussi la pratique se destine à la cellule familiale, partageant ainsi un moment sportif convivial.

Technique du geste

Marche nordiquePlanter, glisser, pousser… sont des mots que Maddy me décortique en mouvement. La pose du pied en rythme bien cadencé, se réalise en opposition avec le bras, nécessitant une concentration pour l’aisance dans une vitesse choisie.

Le positionnement du corps, l’amplitude du pas, le déroulé du pied… sont autant de facteurs à repérer pour optimiser le mouvement fluide qu’est la marche nordique.

Synchronisation, coordination pour la recherche d’une marche synchrone, la plus optimale possible, propre au participant.

Matériel 

Le bâton bien entendu ! Mais pas n’importe lequel, ce n’est ni un bâton de randonnée (plus lourd) ni un bâton de trail (pliable pendant la course) ;

Poignee - baton marche nordiqueLe choix de Maddy se porte sur le monobrin (la taille du bâton se choisit par rapport à la taille du marcheur), c’est à dire un bâton non télescopique.

En fibre de verre et carbone, il filtre correctement les vibrations du sol et s’adapte à la poignée en liège par un gantelet. Cette prise donne lieu à un lâcher pendant la phase de poussée pour un gain d’amplitude et de distance.

La pointe du bâton, en tungstène, s’adapte à tous les sols des roches de la montagne Pelée au sable de nos plages !

Il en existe de plusieurs formes : des rondes, des biseautées, des doubles pointes. Cela dépendra de la marque du bâton mais aussi du niveau d’apprentissage du participant. Les pointes sont utilisées directement sur des sols meubles (sables, terres boueuses ou vaseuses, gazons mouillés…) mais peuvent être encapuchonnées d’un embout ou encore d’un pad qui permet d’avoir une meilleure adhérence sur les sols durs (bitume, gazon sec, tuffe…).

Pointe - nation marche nordique

Les bienfaits de la marche nordique

marche nordiqueUne pratique régulière apportera des bienfaits visibles rapidement. L’ endurance en 1er fera de ce sport un objectif à atteindre. Quand on sait qu’1h30 de marche nordique est équivalent à 45 min de footing, nombreux ayant peu d’attrait pour la course ou ne pouvant plus le faire, pourront se tourner vers ce mouvement cadencé. Et pas qu’un peu ! Car 90 % de la musculature des bras (surtout le triceps !) seront sollicités contre 75 % pour le running.

Pas de la marche nordiqueÉgalement la notion d’équilibre en permanence travaillée s’appuie à la coordination, puisque la dissociation des ceintures scapulaires et pelviennes est indispensable.

Et l’ostéosynthèse, grâce à la composition du bâton, serait aussi un effet positif de la pratique… et préviendrait aussi de l’ostéoporose et autres dégénérescences osseuses.

Sans oublier qu’elle tonifie la chaine musculaire dans son ensemble.

Fiche pratique

A quoi ressemble une séance ?

La régularité prime à savoir 1h30 deux fois par semaine minimum.

Après un échauffement (20 à 30’) pour le réveil cardiorespiratoire, articulaire et musculaire, s’enchaine une marche à vitesse modérée (5 à 10’), des exercices de renforcement musculaire ou de cardio ou d’équilibre (30’).

Puis selon le profil de la personne une montée en intensité (10’) pour finir par un retour au calme.

Notion de vitesse ?

Vitesse de la marche loisir : entre 4 et 6 km/h. Avec entraînement de 6 et 8 km/h.

Compétition : jusqu’à 10 km/h environ.

Point de vue énergétique ?

Brûler en moyenne 400 calories par heure contre 280 calories pour la marche normale. Ainsi elle est de 40 à 50 % plus efficace que la randonnée pédestre.

Prendre contact ?

Maddy - marche nordiqueLe programme MadAPStick (activité sportive de la marche nordique) lancée en collaboration avec l’APASaM, est pratiquable

  • tous les lundis au Stade de Dillon de 17h30 à 19h,
  • tous les mardis de 18h à 19h30 au parcours santé du Saint-Esprit,
  • tous les jeudis de 16h30 à 18h au parcours santé de Ducos
  • tous les samedis de 7h à 8h30 au parcours santé du Saint Esprit.

Les lieux sont susceptibles de changer au cours de l’année donc prenez des informations sur les dates et lieux au 0696 747649 ou par mail sur apasantemartinique@gmail.com

Ba Sa Balan !!