Les riverains, suspendus au fil du temps…
Les riverains, les pieds dans l’eau !
Les riverains, tel est le nom donné aux habitants de Grand-Rivière.
Nul doute que leur regard lointain se porte alors sur les éléments naturels scarifiés à la force du vent.
Pour autant bains de rivière ou de mer agrémentent le séjour au sein de la commune de l’extrême Nord, comme un passage obligé pour savourer le temps “tout bonnement “.
Les possibilités ne manquent pas comme point de départ, par exemple le “bassin des hommes“, petite cuvette naturelle en contrebas du stade municipal. Puis remonter tranquillement les roches qui se prêtent “au pas japonais”.
D’ailleurs Cathy me raconte qu’elle s’y baigne, tôt le matin, voiture chargée, avant de quitter la commune après un week-end dans la maison familiale. Les bonnes habitudes se gardent même “plus grand” !
Et à tout âge… non ?
Ensuite la mer… inlassable ressac des plus violents parfois. Des “bois flottés” sont alors charriés sur le rivage surtout au niveau du “Vieux Bourg” qui essuie les plus grandes tempêtes.
Quartier approché par une passerelle ou un gué en contre-bas, que les canards affectionnent particulièrement. Les boulistes, eux se prêtent au jeu…
Par contre, ce dimanche calme plat à la plage de sable noir. Cela change de notre sortie mémorable en kayak pour le 1er “Raid des Alizées” en 2015… des vagues infranchissables ou presque ! N’est-ce pas Cathy ?
L’ îlet “La Perle”, le repère des anses, veille sur la houle qui teste – sans cesse – la force de l’homme. D’ailleurs, l’anse à voile – en face de l’îlet – porte bien son nom… puisque le marin plantait sa “toile” depuis cette crique pour se diriger tout droit vers la Dominique !
Au creux d’un bel écrin de verdure !
La commune semble posée comme par enchantement, dans un écrin verdoyant rappelant les meilleures scènes de “Koh Lanta“.
Entre les falaises abruptes, que les éoliennes surplombent, le port qui offre une approche maritime et les anses sublimes qui prolongent le littoral, les riverains ont tout pour bénéficier d’un cadre hors du commun.
L’église Sainte-Catherine d’Alexandrie, repère bien visible de la rue principale Général de Gaule, est à la croisée entre terre et mer.
De chapelle, elle devient église en 1878, et se doit d’être restaurée en 2007 par Etienne Poncelet (architecte des Monuments historiques).
Elle retrouve alors son clocher original en bois et selon un plan basilical, sa nef centrale se termine par un chœur hémi-circulaire.
Point de départ d’une superbe randonnée (Grand-Rivière/Prêcheur), elle permet aussi l’accès à la Vierge illuminée de nuit.
Aussi divers sentiers permettent une immersion “sauvage”, telle une échappée des plus revigorantes. Ainsi on regagne Anse Couleuvre, après les 17 km d’une trace emblématique bien connue du “peyi”. Mais de nombreuses escapades nous permettent de descendre au creux des anses (Galets, La voile, Lévrier) les plus imaginatives qu’il soit.
Bien sûr l‘habitation “Fond Moulin” (abordée lors d’un récent article) est une des possibilités de balades ; L’embouchure de la rivière Cassius permet alors de regagner les plages Sinaï (au nombre de 2 !).
Egalement une autre balade (pentue !) jusqu’aux ruines (privées) de l’habitation Malakoff est possible. Autrefois cacaoyers et caféiers faisaient les ballots pour la commune et “l’ailleurs”.
Se devinent quelques vestiges de l’autrefois avec des pierres, et vasques ensevelies par la loi de la Nature.
Un moulin “broyeur de cannes” suppose la présence d’une petite distillerie, alors que les murs d’un four à pain évoque le métier d’un des ascendants.
On parle aussi “gastronomie” avec les cornichons “suspendus” qui suggèrent des idées de recettes…
La mer, livre ouvert de la Nature
D’ailleurs les stigmates du passé raisonnent par la conque de lambi qui donne le signal pour l’arrivée des pêcheurs.
Ensuite la vente au marché nous transporte dans un autre temps où la dextérité des marins dessine des filets de dorades plus rapidement que la remontée de la ligne !
Carangues et petits thons complètent la pêche du jour..
Demain on reviendra pour “la levée” des casiers : selon la saison, les langoustes sont au rendez-vous ! Et un peu plus tôt cette année… la Nature ayant été laissée tranquille pendant “la Covid”.
Et puis… Ange Marajo me confirme que les poissons sont les plus goûtés du territoire, alors pourquoi hésiter !
Demandez aussi à Omer (Wouèl pour les amis !) de sillonner les vagues, un régal d’embruns sur le visage avant de croiser quelques dauphins ; A moins que les marsouins vous saluent timidement, ce qui a été notre cas. Peu importe, un réel parfum d’effluves dans un décor des plus féeriques.
A Grand-Rivière, riverains, c’est certain, on y revient !
Fiche pratique à Grand-Rivière
Logement tout confort, bien situé et très accueillant : https://www.villaveo.com/fr/locations/martinique/grand-riviere
Excursion mer : “Au fil des anses” avec Omer / Tel 0696 44 50 66 ; fait également le retour jusqu’au Prêcheur pour les randonneurs ayant parcouru le tronçon Prêcheur (Anse Couleuvre) – Grand-Rivière.
Snacking chez “Popole” : grillades sur place ou à emporter / Tel 0596 55 70 24
Commande poissons “Marajo” / Tel 0696 35 04 77