Les fjords de l’Est… Tonnerre de Brest islandais !
Les fjords de l’Est en Islande
Les fjords de l’Est n’échappent pas à la règle des profondes vallées, ressemblant à de la dentelle sur une carte, entaillant finement la mer.
Les glaciers en sont à l’origine, et même si la Norvège est le « pays des fjords », l’Islande en a à l’Est du pays et au Nord-Ouest. Ces derniers étant plus difficiles d’accès et sans zone urbaine.
Ainsi Seyoisfjorour, Faskruosfjorour et Mjoifjorour sont les trois fjords de l’Est aussi époustouflants que des glaces montées au chocolat… blanc.
Austurland pour dire Est en islandais n’a que 12 000 habitants éparpillés en hameau, autour des activités pêche ou élevage.
Au gré de la route…
Petit village en arc de cercle autour d’un port, Djupivigor est connu pour une œuvre internationale de Sigurour Guomundsson. 34 œufs en granit alignés et représentant les espèces des environs…
En continuant notre flânerie, on découvre une stèle en l’honneur de « Hans Jonathan », un ancien esclave des Antilles danoises (à l’île de Sainte-Croix).
Échappé puis libéré, il est devenu un marchand respecté, ayant par la suite pris la direction du comptoir commercial de ce village. 900 descendants à ce jour… Un trait d’union avec les Caribéens que nous sommes devenus.
On a craqué … comme les Français du siècle dernier. Ils s’étaient installés à Faskrudsfjordur pour la pêche (pas nous, rassurez-vous !) mais pour le charme du lieu (nous aussi !) ; halte de deux jours à randonner et s’amuser à décrypter les noms de rue traduits en français … ;). Les rennes croisés en liberté s’offrent également du bon temps… Les fjords de l’Est sont le seul endroit où ils vivent.
Notre route se poursuit à Seydisfjordur, petit village coloré, rythmé par l’arrivée des ferries en provenance du Danemark.
La photo la plus connue de l’endroit est la rue menant à la petite église bleue où un arc en ciel a été peint sur le sol en l’honneur de la gay pride. Osé et sympa non ?
Les chutes de Litlanesfoss et de Hengifoss
Les colonnes de basaltes nous préviennent une fois de plus que la musique arrive. Entendez par là des tonnes de mètres cubes qui se fracassent au sol, dans un vacarme d’atterrissage d’avion… Après 40 minutes d’ascension, une eau des plus vives descend devant des strates “rouge, orange et noir”.
Quels dessins de la Nature !
Puis nous quittons ces fjords de l’Est pour nous engouffrer vers le Nord. Après avoir admiré un site géothermique à Hverir, et joué avec les ombres des fumerolles, nous sommes dirigés vers le lac Myvatn.
Loué sur tous les guides pour sa splendeur, ses bains, ses cratères… nous n’avons que visité une place de camping. Pris dans un ouragan et une tempête de neige (rare à cette époque… nous dit-on) nous avons joué le mode survie dans un van de 5 m2 habitable. Pendant 3 jours à contempler les flocons de neige suspendus et tapissant la terre… ou notre pare-brise !
Inoubliable ! On se gare sans neige… et on découvre un congère au matin !
On fera alors des petits sauts de puce pour se déplacer… avec prudence !
Et on verra des commères à Siglufjorour (le point le plus nordiste de l’Islande habitée) parler maquereau ! euh non hareng !