Osez voyager avec des enfants en situation de handicap !

Quelle organisation demande en amont un voyage ou une visite de site ?

Arbre Laura handicap

– Papiers d’identité des enfants, carte orange (carte d’invalidité si 80 % d’atteinte), carte parking sont à prévoir. Ces cartes peuvent donner un droit d’accès à des sites culturels, en principe gratuits. Mais rarement appliqué par les structures privées !

– Aujourd’hui un téléphone portable avec internet devient la clef du voyage : renseignement sur la météo, les embouteillages, les aires de pique-nique, l’accès aux toilettes, l’accès au parking…

 

– En effet, la météo conditionne la sortie d’une personne dépendante (habits de pluie, change et lingettes, brumisateur, bouteilles d’eau disponible en gourde…)

– Ce qui conditionne aussi la sortie est la place de parking handicap proche du site car facteur déterminant pour la visite ! Ainsi une « crise » de la personne handicapée annihile l’idée même de la sortie…

– Il faut penser qu’une visite d’un site fatigue une personne en situation de handicap et écourte très souvent celle-ci ; ainsi il faut très rapidement chercher une aire de repos.

Est-ce aisé de trouver un logement ?

Pont du Gard

– Difficile dans les stations balnéaires car les vacanciers ne supportent pas la différence comportementale ; ainsi des gites indépendants sont plus aisément accessibles dans l’arrière-pays, les zones rurales.

– Il est indispensable d’avoir une pièce dédiée car la personne en situation de handicap nécessite des repères propres et un environnement calme.

–  Le coût est tel, qu’une zone reculée des bords de mer, impose un tel choix. Ainsi 2 semaines valent le prix d’1 !

–  S’assurer au mieux du plain-pied, des toilettes indépendantes de la salle de bain et d’une douche (évitez la baignoire qui devient un obstacle).

– Tout ceci, en accord avec le propriétaire qui accepte, les conditions présentes annoncées le plus souvent au téléphone.

Existe – t – il des subventions pour les vacances des enfants handicapés ?

Promenade handicap

– Il est possible d’obtenir par son travail (public ou privé) une aide substantielle (15 à 20 euros/jour) si l’enfant part en colonie. Par contre, un prix de séjour handicapé est 40 % en moyenne plus cher que la personne « lambda » d’où une aide qui reste dérisoire…

–  En exemple… un séjour de 6 jours pour un enfant handicapé coûte (au bas mot) 840 euros contre 120 euros perçus, ce qui limite bien des foyers ! Et encore il s’agissait d’une association gérée par des parents, donc au moindre prix.

–  Il faut rappeler que la CAF ou l’ARS ne donnent pas en proportion au regard des besoins d’aides humaines et matérielles car un handicap sévère exige 1 aidant pour 1 enfant handicapé. Alors que les enfants ordinaires nécessitent 1 animateur pour 12 enfants. Mais l’aide financière est quasi-identique (à quelques pourcentages près)…

Quels types d’activités proposées à des enfants handicapés ? 

Picasso handicap

–  La piscine ou plan d’eau sécurisé sont des lieux extraordinaires d’échanges où des heures de bain sont possibles. Avec un amusement notable, même si l’enfant ne nage pas mais barbotte.

–  La promenade à pied ou en voiture, en train… est une activité réjouissante car le mouvement est un temps occupationnel qui apaise et amène un bien-être chez l’enfant.

– En exemple, le dernier lieu de visite était le musée d’Orange, le musée de l’abbaye des Papes à Avignon, le parc naturel de Camargue avec le bac de Sauvage… Les expositions dans les sites touristiques dont l’Abbaye de Montmajour avec de superbes tableaux de Picasso qui ont réjoui les enfants.

– Par contre des ateliers ou une activité de tricycle se font à domicile mais ne rencontrent pas d’équivalent dans les lieux publics lorsqu’on voyage. Car inaccessible voire inexistant !

L’enfant handicapé ne limite pas les sorties choisies avec sa famille, même mono-parentale (80 % le sont dans les familles ayant un enfant handicapé). Ainsi un voyage est tout à fait accessible avec une organisation en amont. Seules les limites pourraient être humaines, avec le regard de l’autre et la méconnaissance du handicap qui emprisonnent l’enfant et sa famille.

Texte de Christine Chatot-Pieralli, maman de Laura et Sara