Habitation et captures d’images !

Habitation et Journées européennes du Patrimoine

Theatre Saint Pierre

Aujourd’hui l’habitation en Martinique est issue le plus souvent de construction, transformation, démolition, restauration, innovation… de bâtiments anciens. Valorisés en projet patrimonial.

Coiffe traditionnelleC’est dans un contexte d’identité antillaise reposant sur l’artisanat, l’industrie, la littérature, les costumes… que la notion de patrimoine émerge aux Antilles aux alentours des années 1930.

A cette époque d’ailleurs, le premier musée Franck A. Perret dédié à la catastrophe de Saint-Pierre ouvre ses portes en 1933.

Aujourd’hui sa rénovation a donné lieu au mémorial de la catastrophe de 1902. L’ancienne capitale a d’ailleurs retrouvé son label « Ville et Pays d’art et d’histoire » depuis 2018.

Un week-end pour visiter ces sites exceptionnels sur l’ensemble du territoire impose un regard « parcimonieux »… Aussi nous vous partageons quelques « captures d’images ». Deux sites choisis sur la longue liste des « journées européennes du Patrimoine », que sont la Sucrerie des Anses d’Arles et l’habitation Pécoul !

La Sucrerie aux Anses d’Arlet

L’habitation restaurée entre 2004 et 2007, domine champs et jouxte mornes. La maison des maîtres perchée sur une colline est un apparat de la structure rurale. Maçonnerie et bois alimentent la bâtisse qui surplombe une ancienne cuisine séparée de quelques mètres et une case en contre-bas.

JarresFour a chauxL’alimentation en eau se pratiquait par un système communiquant de jarres qui récupérait l’eau depuis des gouttières.
Des vestiges de four à chaux sont visibles en entrant sur la propriété. Datés entre 1820 et 1860, ils témoignent du passé de la sucrerie. Dès 1845, Michel Hayot cesse la fabrication artisanale du sucre au sein de l’Habitation.

Des bateaux livrent alors la  canne à sucre à l’usine centrale de la Pointe Simon à Fort-de-France. C’est en 1918, que s’implante une distillerie agricole puis une ferme pour élevage bovin en 1950.


En 2001, le groupe GBH achète l’habitation .

Habitation Pécoul, à Basse-Pointe

Habitation Pecoul

L’habitation Pécoul laisse entrevoir trois siècles d’histoire architecturale, industrielle et sociale. L’entrée nous partage une ambiance surannée avec une allée d’immenses cocotiers. La maison principale regarde vers l’océan, où des ajouts de galeries enrobent des pièces centrales.

Salle - Habitation Pecoul
Un jardin d’agrément se positionne derrière la maison autour d’un bassin, rehaussant l’élégance de la demeure. Creusé en 1959, des canaux l’ entoure et actionne une roue hydraulique, restaurée en 2006. Le moulin du 18ème siècle a en grande partie disparu, alors que des communs de part et d’autre complètent la disposition de l’ancienne sucrerie.

Jardin agrement

Une case à vent se repère dans les bâtiments restaurés, où l’hypothèse de s’abriter des cyclones a été retenue par les historiens. La visite de l’habitation Pécoul est enchanteresque, tant la beauté du site est apaisante optimisée par le jeu de l’eau incessant aux quatre coins de la demeure.

Nota Bene

Cet article n’est nullement un documentaire historique.

Il met en lumière par la photographie des lieux ouverts au public lors des “Journées européennes du Patrimoine”.

Quelques rappels chronologiques – issus des flyers de la Fondation Clément – y sont rapportés.

Ce court rappel photographique n’aborde pas les nombreux patrimoines de la Martinique.

Mais le patrimoine naturel comme les Salines… le patrimoine bâti des églises… le patrimoine immatériel des yoles, du bèlè, l’héritage amérindien… (et bien d’autres encore !) sont autant de richesses du territoire à valoriser.

Cathédrale Fort-De-France