Brigos et lambis : l’assiette du jour ?
Extras culinaires appréciés !
Brigos ou lambis ? La Martinique regorge de trésors culinaires les plus appétissants les uns que les autres !
Familyevasion a décidé de s’évader « à la mer » et a goûté deux plats recherchés et appréciés sur le littoral.
Brigos, coquillages à flot
Antan Lontan, Robert, pêcheur de lignes, revenait régulièrement à la maison avec un seau rempli de brigos : couteau à la main, il prenait les mollusques en attendant une prise plus grosse ! Les falaises du Lorrain en comptaient alors des myriades…
Cette pêche difficile se fait sur les rochers affleurant la surface de l’eau (les brisants). Le geste est précis et rapide, sinon le mollusque se rétracte et alerte (« ultrason » ?) ses « compères » qui changent de place ! Ces agiles pêcheurs repèrent le moment le plus propice : état de la mer mais bien sûr la luminosité ! Des paramètres à connaître pour ne pas rentrer « bredouille » ou « ressortir en lambeaux » m’explique le restaurateur Félix.
C’était la première fois que je savourais ce plat original. D’après le restaurateur, c’est le seul endroit à Marigot, que ce plat de crustacés est servi toute l’année !
On m’a aussi parlé d’une adresse au Diamant… qui sait ? 😉
Les cuisiner est une recette familiale où la tante donne encore quelques conseils de cuisson aux plus jeunes qui ont pris la relève.
Accompagner d’une sauce « chien » ou plus relevée par une sauce « pimentée », la découverte de ce plat est un plaisir gustatif. Les légumes « peyi » (bananes jaunes, patates douces, ignams…) agrémentent les couleurs de l’assiette.
Une saveur à part entière ! Avec des vertus insoupçonnées… Antan Lontan la tradition voulait que “l’eau versée dans la coquille luttait contre le bégaiement” me rapporte Philippe, pêcheur du Vauclin.
Lambis, pêche aux filets
A la différence des brigos, les lambis ne sont pas sur les brisants mais bien plus en profondeur, cachés par le sable. Des filets sont nécessaires pour espérer une bonne prise selon un carreau défini.
Joséphine en prépare régulièrement pour la “grande” famille ; 10 kg achetés pour un rendement de 4 kg après avoir trié la bonne chair et frappé le mollusque comme il se doit.
Puis passage rapide au barbecue “un simple aller retour, me précise-t-elle, sera un vrai régal !”.
Le lambi, n’a pas de secret pour Emmanuel, restaurateur à Californie. De longue tradition, le coquillage est pêché dans la famille et grillé par une braise bien rougie. 20 kg sera ainsi préparé !
“C’est à l’oeil nu par la texture que l’on reconnait la bonne cuisson”.
Emmanuel accommode son barbecue depuis 18 heures pour arrêter parfois à 1 heure du matin : le “plaisir de partager” est ce qui anime notre hôte du vendredi soir !
Fiche pratique
Restaurant chez “Emmanuel” / vendredi et samedi (le soir)
A Californie au Lamentin Tel : 0696 23 53 13
ou le Ghetto : tel 596 53 64 33 route principale du Marigot